Cet article date de plus de trois ans.

En route vers Paris 2024. S'inspirer de la culture latine

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vient d'être sélectionnée pour les JO de Tokyo. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'équipe de France d'escrime en stage à Rome dans le centre national d'entrainement de l'équipe italienne. (CECILIA BERDER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Direction Rome pour une semaine de stage d'escrime dans le centre d'entrainement de l'équipe italienne. L'occasion est belle pour nous de s'inspirer de la culture latine et de changer d'air après un an et demi sans stage à l'étranger.

Ces quelques jours nous ont donné l'impression qu'ici, tout est vécu de façon plus intense. Sans vouloir abuser de certains clichés, les journées commencent souvent de la même façon pour les sabreurs italiens. Après un passage par la machine à café, l'échauffement commence et ici ça joue, ça rit et ça parle plus fort.

Intensité au rendez-vous

Une fois les assauts commencés, l'intensité est une nouvelle fois au rendez-vous. Pour être encore mieux dans l'ambiance italienne, les fameux commandements de l'arbitre "En garde, prêt, allez" se mêlent très bien en version locale aux "pronti, a voi".

Chaque point est disputé. Si une décision d'arbitre ne leur convient pas, les athlètes italiens le font savoir. Les jets de masque, les sabres qui claquent par terre, les discussions interminables : tous les moyens sont bons pour exprimer leur mécontentement. L'arbitre doit souvent répéter de se mettre en garde avant de voir l'athlète se positionner sur la ligne de départ.

Évidemment, pas de surprise pour nous. On a l'habitude d'affronter les Italiens depuis nos toutes premières coupes du monde. Mais voir cette "commedia dell'arte" à l'entraînement fait sourire.

Des adversaires potentiels lors des Jeux

L'escrime n'échappe pas à la règle des matchs franco-italiens. Ici aussi, ça sent la poudre. C'est un super exercice d'être là, et de chercher à rester concentré dans toute cette intensité. Ces instants partagés restent aussi très utiles pour s'inspirer de leur sourire, de leur décontraction, de leur esprit joueur et de leur détermination.

Une chose est sûre, les escrimeurs italiens sont tous de grands techniciens. Découvrir une autre manière de s'entrainer est un bonheur.

Dans toute cette effervescence, il y a aussi beaucoup de malice et de stratégie. Lors de nos différents combats, on récupère tous des indices, des repères pour battre nos adversaires, et on garde quelques bottes secrètes dans l'espoir de pouvoir les sortir dans quelques semaines à Tokyo.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.