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En route vers Paris 2024. Retour à la compétition : êtes-vous prêt(e)s ?

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, est en pleine sélection pour les JO de Tokyo, des Jeux aujourd'hui reportés, en principe, à cette année 2021. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau.  

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
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Cécilia Berder lors des championnats du monde 2019 à Budapest. (BIZZI TEAM)

À quelques jours de s'envoler pour Budapest, pour la première coupe du monde depuis un an, l'équipe de France de sabre peaufine les derniers détails. En escrime, les commandements de l'arbitre sont "En garde, êtes-vous prêt, allez !" À la question "Êtes vous prêt ?", et à une semaine de retrouver le gratin international, ce n'est pas facile de répondre à cette question.

Une chose est sûre : on a travaillé, on a cherché, on a gardé le cap dans la bonne humeur, la bienveillance et dans une quête perpétuelle de progrès. Désormais, nous sommes à quelques jours de sortir de notre salle d'armes, de sortir de notre bulle que nous n'avons pas quittée depuis un an.

Un sacré mélange d'émotions

À quelques jours de notre envol vers les terres hongroises, il y a une part de peur, d'appréhension. Dans quels états de forme sont nos adversaires ? Est-ce que je suis capable de retrouver calme et lucidité dans cette arène ? Il y a de la joie aussi. On va voyager à nouveau, se déplacer avec le collectif France, porter les couleurs et retrouver le frisson de l'assaut. La curiosité pointe évidemment son nez. Comment vais-je gérer tous les aléas autour de la compétition ?

Les aléas de cette compétition hors du commun

Depuis une dizaine de jours, l'ensemble du collectif est testé tous les quatre jours. À notre arrivée sur Budapest mardi, un nouveau test sera effectué et on devra attendre un résultat négatif pour avoir le droit de sortir de sa chambre. Toute sortie de l'hôtel sera synonyme d'exclusion. Pour se rendre sur le site de l'événement, il faudra impérativement prendre une navette de l'organisation.

Quand la compétition arrivera, hormis pendant le match et l'échauffement, on devra porter un masque. Les entraîneurs devront porter toute la journée masque et visière. On réfléchit à communiquer par des signaux visuels car cela risque d'être difficile de les entendre. Pour s'alimenter, à nous de prévoir des provisions car il n'y a aucune assurance de trouver une buvette sur place, et il est interdit d'aller faire ses courses. Pour le contrôle des armes, pour s'entraîner et pour l'accès à la salle de sport de l'hôtel, le flou demeure.

Alors petite note pour plus tard... Celui qui ira loin dans cette compétition, c'est à coup sûr celui qui gérera les à-côtés, les doutes, les inconnus, les changements de planning avec malice et de décontraction.

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