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En route vers Paris 2024. À la découverte de la lutte

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique avant de l'admirer lors des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Championnat du monde de lutte à Paris, le 23 août 2017. Match pour la médaille de bronze, moins de 55 kg. L'américaine Becka Anne Leathers contre la bulgare Bilyana Zhivkova Dudova (MAXPPP)

La lutte, discipline présente aux Jeux Antiques et aussi dès la première apparition des Jeux modernes à Athènes en 1896, a pourtant failli disparaître du programme olympique. C’était en février 2013. Le CIO est rapidement revenu sur ses pas et a réintégré la lutte quelques mois après, en septembre 2013. Grâce notamment à une mobilisation incroyable. Pour preuve, cette mobilisation avait permis de réunir les équipes nationales des Etats-Unis et de l’Iran pour sauver leur sport.

De la lutte traditionnelle à la lutte olympique

La lutte se pratique à travers le monde. Elle est présente sur tous les continents (210 pays) sous différentes formes traditionnelles. Chaque ethnie, chaque peuple peut revendiquer une forme de lutte. C’est particulièrement vrai en Afrique, où chaque région revendique son style. Les luttes traditionnelles turque ou iranienne sont aussi très célèbres. On peut aussi citer le gouren, lutte traditionnelle bretonne.

La plus connue reste la lutte olympique

Un combat se déroule en 2 périodes de trois minutes. L’objectif du lutteur est le tombé, autrement dit faire tomber son adversaire les deux omoplates au sol. On peut aussi gagner un combat en marquant plus de points techniques que son adversaire. Ensuite, en lutte olympique, il y a 3 catégories.

La lutte gréco-romaine, présente aux Jeux dès la première édition en 1896 à Athènes, grande tradition française, a révélé de nombreux champions : Ghani Yalouz, les frères Steeve et Christophe Guenot ou Mélonin Noumonvi. En gréco-romaine, il est interdit d’attaquer les jambes. Les prises se font avec et sur le haut du corps. Cela donne une position des lutteurs beaucoup plus haute, un haut du corps très développé en comparaison à la lutte libre, la 2e catégorie olympique. Dans cette discipline, il n’y a aucune interdiction au niveau du bas du corps : les lutteurs peuvent utiliser leurs jambes pour pousser, soulever ou faire des crocs-en-jambe. La lutte libre se définit par un style plus complet et un cardio souvent plus développé.

Koumba Laroque, l’avenir de la lutte tricolore

La lutte féminine représente la 3e discipline olympique

À 19 ans, Koumba Laroque, toute récente médaille de bronze des derniers championnats du monde représente l’avenir de cette discipline olympique. La lutte féminine est en fait l’équivalent de la lutte libre. La différence se fait sur quelques prises interdites aux femmes comme la double clé au sol. Des prises interdites car elles sont jugées trop dangereuses. Cette volonté de "protéger l’intégrité" des lutteuses pourrait tout de même évoluer car certaines lutteuses utilisent déjà ces techniques à l’entraînement.

Autre point qui pourrait aussi évoluer : la possibilité pour les femmes de participer aux compétitions de lutte gréco-romaine. C’est en question au niveau des instances internationales, cette fois ci pour des questions de parité.

Le samedi 31 mars, suivez les championnats de France de lutte sport adapté à Rouen

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