Les becs de gaz sur le point de s'éteindre en Allemagne
De beaux pieds en fonte, une cage de verre en son sommet, une chaude lumière jaune... Le bec de gaz fait partie du paysage urbain de bien des Allemands. Rien qu'à Berlin, on en compte 36.000 exemplaires, 15.000 à Düsseldorf. Ces lampadaires sont en fait une relique de la guerre froide. La compagnie de gaz locale, Gazag, préférait éclairer elle-même les rues plutôt que de dépendre d'un approvisionnement en électricité qui devait transiter par la RDA.
Mais, aujourd'hui, les becs de gaz coûtent cher. Ils tombent facilement en panne, consomment de grandes quantités d'énergie et seraient nocifs pour le climat. A Berlin, Düsseldorf, Dresde ou Francfort, les municipalités cherchent à les remplacer par des lampadaires alimentés par le courant.
La suppression des lampadaires à gaz se heurte à de fortes résistances
Un peu partout à travers l'Allemagne, des associations de citoyens organisent la résistance. Même le président de la République s'est dit attaché au romatisme des becs de gaz. Partout, des pétitions sont signées pour leur maintien.
Il faut dire que les projets des municipalités sont parfois radicaux. A Berlin, le maire ne veut conserver que 3.000 des 36.000 exemplaires qui ont survécu à ce jour. Seuls les sites historiques et les rues typiques seraient épargnés par la conversion à l'électricité.
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