Depuis les sanctions consécutives à l'invavion de l'Ukraine, la plupart des usines automobiles sont à l'arrêt en Russie et les importations de voitures neuves sont compliquées. Les voitures japonaises d'occasion ont donc la cote, dopées par la demande des conducteurs russes qui ont du mal à acheter autre chose. Ils préfèrent plutôt ce type de véhicules que les vieilles Lada.>> Pour relancer la production de voitures neuves, la Russie allège les normes sur la sécurité et la pollutionCes voitures japonaises sont de plus en plus nombreuses à débarquer à Vladivostok, tout au bout du bout de la Russie - là où se termine le Transibérien. Le Japon applique des sanctions moins sévères que les États-Unis ou l'Europe et les voitures n'ont que 900 km de bras de mer à traverser pour entrer en Russie.Sur le port de Vladivostok, Andrei Gouseev est en plein déchargement d'un cargo. "Aussi cynique que ça puisse paraitre, nous sommes des profiteurs de guerre, reconnaît l'importateur de voitures. C'est par Vladivostok que passent les importations parallèles qui ont explosé." Andrei pointe un bateau un peu plus loin : "Ce navire ne peut pas décharger depuis vendredi, car il n'a nulle part où décharger."Le volant à droite pour conduire... à droiteLe Japon n'avait pas exporté autant de voitures d'occasion vers la Russie depuis 2009. Il y a juste un problème : au Japon on roule à gauche. Toutes ces voitures ont donc le volant à droite. Mais dans l'extrême-orient russe, ce n'est pas un problème. Mikhail, chauffeur de taxi d'une cinquantaine d'années, a toujours conduit comme ça : "Nous avons très peu de voitures à conduite à gauche à Vladivostok. La plupart sont à conduite à droite.""Nous sommes nés avec, comme on dit, nous nous sommes habitués. Presque tout le monde conduit du côté droit. On apprend à conduire côté gauche selon les règles, mais ici à Vladivostok, nous conduisons côté droit."Mikhail, un taxi russeà franceinfoEt des voitures, volant à droite, on pourrait en voir bientôt dans toute la Russie. À Zelennii Ougol, "le coin vert", sur les hauteurs de Vladivostok - l'un des plus grands marchés de voitures d'occasion en Russie, Ivan vient se renseigner avec un ami. Il habite pourtant Kourgan dans l'Oural à 7000 kilomètres de là mais vient spécialement pour acheter une auto. "Nous sommes venus de l'Oural parce qu'il n'y a plus de voitures, souligne Ivan. Ici, le choix est très large.""C'est un marché qui est connu dans tout le pays. J'ai regardé les avis et en ce qui concerne les prix, ils sont favorables, donc nous sommes venus."Ivan, un clientà franceinfoEn Russie les ventes de voitures neuves se sont effondrées de 80% depuis le début de la guerre. Heureusement qu'il y a les japonaises d'occasion et tant pis pour le volant à droite.