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En Italie, le Vatican lance un chapelet connecté pour séduire les jeunes

Nous partons au Vatican pour parler prière en ce jour de la Toussaint. Mais une prière connectée puisque l'Eglise catholique a lancé un chapelet 2.0.

Article rédigé par franceinfo, Bruce de Galzain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le Vatican a présenté le 15 octobre son application "Click to Pray eRosary". (CATHERINE MARCIANO / AFP)

Le Vatican se lance dans le "marché connecté" de la prière. Cela s'appelle "Click To Pray eRosary". Le rosaire, c'est cette prière un peu désuète que le Vatican veut remettre à la mode. Et pour prier le rosaire, il propose un chapelet non pas en bois mais avec dix grains d’agate noir et d'hématite liées à une petite croix dans laquelle se concentre une très haute technologie.

Ce chapelet se porte au poignet et il est connecté à une application. Par exemple, pour démarrer sa prière, il faut faire un signe de croix et hop, grâce au capteur de mouvement l'appli se débloque ou débloque ensuite d'autres contenus. Un capteur de mouvement qui permet aussi lorsque l'on secoue le chapelet deux fois de passer à la prière suivante. Plus prosaïque, l'appli joue aussi un rôle d'assistant personnel de santé puisqu'elle compte les pas et mesure les calories brûlées.

Une application qui ne fait pas l'unanimité

Mais pourquoi donc un chapelet haute technologie ? Pour se rapprocher des jeunes. C'est en tout cas ce qu'explique le père Frédéric Fornos, le directeur du Réseau mondial de prière du Pape. "Nous avons voulu proposer quelque chose qui aide les jeunes dans leur monde digital à prier le rosaire pour la paix, avec le meilleur de la technologie d'aujourd'hui, avec un chemin pour apprendre à prier le rosaire parce qu'on ne sait pas très bien comment le prier. C'est un rosaire avec des images, un audioguide, une pédagogie qui aide vraiment petit à petit à prier pour les grands défis de l'humanité et de la mission de l'Eglise", explique-t-il.

Reste que cette initiative n'est pas si bien accueillie au sein même de l'Eglise. Il y a d'abord le prix :  99 euros. Un scandale selon l'abbé Pierre Amar, un prêtre ultra-connecté qui rappelle que le rosaire est la prière des pauvres pour les pauvres et qui voit dans cette initiative du Vatican un contre témoignage. D'autres insistent sur le droit à la déconnexion, notamment pour les jeunes. Le Vatican répond que le public ciblé trouve le rosaire en bois dépassé. Quant au prix, 10% des recettes seront reversés au réseau mondial de la prière du pape.

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