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En Inde, la pollution fait perdre jusqu'à dix ans d'espérance de vie aux habitants de New Delhi, selon une étude

L'Inde suffoque. La pollution atmosphérique, en particulier dans la capitale, réduit l’espérance de vie des habitants. Les plus modestes, qui n'ont pas les moyens de se protéger, sont particulièrement touchés. 

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Farcis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des habitants de New Delhi portent des masques pour se protéger de la pollution. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

La pollution fait des ravages en Inde et la population en est bien consciente. À cause de la pollution atmosphérique, un habitant perd plus de quatre années d’espérance de vie. Cela peut aller jusqu'à dix années de vie en moins pour un habitant de la capitale New Delhi. Ce sont les conclusions d'une université américaine, qui vient de publier un rapport en enquête sur les conséquences de la pollution en Inde.

Résultat, un nouveau marché, très lucratif, de produits anti-pollution est en train de naitre à New Delhi. Ceux qui en ont les moyens investissent pour se protéger de la pollution. 

Du masque au filtre à narine pour se protéger

Les masques ont le vent en poupe. Il y en a de toutes sortes et pour tous les prix : depuis le simple tissu protecteur bon marché, qui ressemble à un masque chirurgical, jusqu’aux plus perfectionnés, qui ont des filtres à carbone intégrés et des coques dures. Ces derniers coûtent entre 30 et 50 euros, soit un prix élevé pour un salaire moyen.

Pour ceux qui ne veulent pas couvrir tout leur visage et avoir l’air de vivre dans un monde apocalyptique, il y a maintenant plus discret pour se protéger les poumons quand on marche dans la rue : des filtres à narines, qui se collent sous le nez. Plusieurs sont maintenant produits en Inde, et vendus pour des prix relativement abordables. Ils offriraient une bonne protection, car il faut savoir que nous respirons 90% de notre air à travers le nez, donc couvrir la bouche ne serait pas essentielle.  

Deuxième niveau de protection très à la mode : le purificateur d’air. C’est une machine assez légère et de la taille d’une grande télévision. Et c’est vraiment devenu le nouveau produit électroménager essentiel pour les Indiens de classe aisée. L’investissement est conséquent : chaque purificateur d’air coûte au moins 150 euros. Pour une bonne protection, il faut en avoir un dans chaque pièce de vie et changer leur filtre tous les trois ou quatre mois. Entre les masques et les filtres, certaines familles investissent près de 300 euros afin de tenir pendant les quatre mois d’hiver, particulièrement pollués dans le nord de l’Inde. 

Les plus pauvres, premières victimes de la pollution 

Une grande partie de la population ne peut pas se le permettre ces dépenses conséquentes. On constate une réelle différence suivant les quartiers de New Delhi. Dans le Sud, plus riche, les personnes se baladent avec leurs masques et beaucoup ont des purificateurs d’air. Dans le Nord ou l’Est, des quartiers pourtant plus denses et où l’air est plus pollué, la population n’a pas les moyens de s’équiper. Cette frange de la population, plus modeste, ignore d’ailleurs souvent les dangers de cette pollution, car ce poison est invisible et tue à petit feu. 

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