Des inondations en Argentine provoquent de nombreuses évacuations
Selon les spécialistes en réchauffement climatique, il pleut 150 mm de plus qu’il y a 50 ans, et la densité de population est bien plus importante. Cette fois, le phénomène du Nino n’a pas arrangé les choses. Car après de gros orages, le courant venu du Pacifique a généré des vents intenses, de fortes pluies et des crues sans précédent. Les habitants de la région de Buenos Aires n’ont donc pas eu de répit pendant dix jours. En tout, 10.000 personnes inondées et 3.000 évacuées.
Immédiatement, les Argentins, les associations et les organismes publics sont venus en aide aux victimes, la situation d’urgence a été déclarée et une campagne de donations d’eau, de matelas, de vêtements s”est déployée dans tout le pays.
Une polémique après ces inondations
Selon des informations du quotidien La Nacion, un plan de travaux , de constructions de bassins de rétention et de digues pour limiter les crues, avaient été voté en 2011. Faute d'argent, ils ont été retardés par la bureaucratie de l’administration, les travaux n’ont pas avancé.
De plus, le gouverneur de Buenos Aires, a dû partir en Italie, pendant 24h pour des raisons médicales. Il s’est donc absenté en pleine catastrophe.
Ce qui a provoqué la colère des habitants et ce qui a fait la une des journaux. Le gouverneur étant le favori de l’élection présidentielle qui aura lieu dans deux mois. Ce qui explique pourquoi, en pleine campagne, l’événement a donc été largement été récupéré politiquement.
La situation s'améliore
Heureusement, il a arrêté de pleuvoir samedi, et hier, le soleil est revenu. Il reste encore 700 personnes évacuées mais les autres ont pu regagner leur maison. La plupart a été relogé dans des foyers provisoires. La priorité est actuellement donnée au contrôle des installations électriques et au nettoyage des eaux contaminées. Les précipitations se dirigeraient maintenant vers le sud de la province de Buenos Aires et vers la Pampa, deux zones d’élevage et de plantations. Ce qui inquiète un peu les autorités qui cette fois sont sur le pied de guerre afin de ne commettre aucune autre erreur.
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