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Les Ecoles européennes, un investissement pour l’avenir

C’est la rentrée dans les "Écoles européennes". Elles accueillent 22.778 élèves dans l’Union ; ils bénéficient d’une scolarité plurilingue et multiculturelle qui les prépare au baccalauréat européen. Le Parlement européen souhaite qu’elles s’ouvrent davantage, et qu’elles s’adaptent aux nouvelles exigences économiques et sociétales.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La première École européenne a ouvert ses portes en
octobre 1953, à Luxembourg, à l’initiative de fonctionnaires de la CECA,
la Communauté Économique du Charbon et de l’Acier.

Aujourd’hui, elles sont au nombre de 14, réservées en priorité aux enfants des personnels des institutions européennes ,
appelés à vivre dans un environnement culturel différent du pays
d’origine, et à qui un enseignement dans leur langue maternelle permet
de réintégrer, en cas de retour, un établissement dans leur État membre.

"Elles sont donc en soi une réelle nécessité et non un simple luxe" , estime le rapporteur du Parlement européen, l’eurodéputé français Jean-Marie Cavada, membre de la Commission Culture et Éducation .

Et pourtant ces Écoles européennes sont aujourd’hui appelées à s’ouvrir .
En accueillant notamment des enfants dont les parents ne sont pas des
agents européens. Les écoles étant déjà saturées, cela nécessite la
création de nouvelles écoles, donc de trouver d’autres formes de financement , y compris privées, afin d’alléger la charge des États membres en cette période de crise.

Le rapporteur souhaite par ailleurs que leur mode de
scolarité plurilingue et multiculturel soit exporté dans les systèmes
nationaux. Il prône également une meilleure reconnaissance, dans la
pratique, du baccalauréat européen dans toutes les universités de
l’Union, et propose la création en parallèle d’un certificat de fin
d’études pour les élèves qui souhaitent se diriger vers une orientation
professionnelle. Enfin il souligne la nécessité de mieux accompagner les
enseignants des Écoles européennes afin de leur faciliter le retour
dans des établissements nationaux.

En plus des 14 Écoles européennes officielles, "Schola europaea"
de plein droit, 6 autres établissements délivrent un enseignement
européen, mais sont financées et gérées par l’État membre : en France, l’École de Strasbourg qui a revendiqué l’appellation École européenne , ainsi qu’une section anglophone à l’École internationale de Manosque , réservée prioritairement aux enfants des personnels du programme européen ITER.

Le rapport de Jean-Marie Cavada a déjà été adopté en
Commission Culture et Éducation du Parlement européen. Il sera voté en
séance plénière fin septembre.

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