Le rail européen entièrement ouvert à la concurrence en 2019
La
Commission européenne a présenté cette semaine son projet de réforme . Elle a tenu compte
des réticences françaises et allemandes en autorisant le maintien des holdings
existantes. En théorie donc, la SNCF et la deutsche Bahn pourront garder la
main sur la gestion des réseaux et des infrastructures, à condition toutefois
qu'elles fassent de la place aux nouveaux opérateurs.
En Allemagne,
l'annonce a été accueillie avec une certaine méfiance . Les eurodéputés français,
eux, se félicitent plutôt du projet des commissaires européens. Pour
Dominique Riquet, membre du parti populaire européen, qui siège à la commission
des transports du Parlement, cette réforme permettra de moderniser le réseau. L'élu
vert Karim Zerribi estime pour sa part que la question de la concurrence ne
doit pas être un tabou si cette ouverture s'accompagne de garanties sur le plan
social. Il appartiendra aux Etats d'imposer un strict cahier des charges.
Jusqu'ici,
seules la Suède et l'Angleterre ont expérimenté la libéralisation du rail avec
des fortunes diverses qui prêtent encore aujourd'hui à controverse. La
Commission espère que l'arrivée de la concurrence dans l'ensemble des pays de
l'Union permettra de développer la part du ferroviaire. Il ne représente
actuellement que 6% du transport des voyageurs européens.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.