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A quand de nouvelles étiquettes pour les plats cuisinés ?

En février dernier, alors qu'on découvrait de la viande de cheval dans de nombreux plats préparés, la Commission européenne s'était engagée à revoir rapidement l'étiquetage de ce type de produit. Or elle n'a encore présenté aucun texte et les eurodéputés s'impatientent.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Début
septembre, le commissaire européen à la santé, Tonio Borg, a annoncé à
Benoît Hamon, le ministre
en charge de la consommation, qu'il comptait présenter dès ce mois
d'octobre un projet de règlement sur l'origine des viandes fraîches et
des plats préparés.

Marche arrière ?

Un mois plus tard, il n'a toujours rien proposé. Il
semble même faire marche arrière. La Commission
européenne, qui s'appuie sur un rapport rédigé par ses services,
affirme que l'étiquetage des plats préparés ne découragera pas les
fraudes mais provoquera une hausse des prix.

Lettre ouverte

Mi-octobre, une dizaine d'eurodéputés français, belges et néerlandais a adressé une lettre ouverte
au commissaire Borg pour connaître précisément la position de Bruxelles.

La députée UMP
Agnès Le Brun,
qui siège à la Commission de l'agriculture
et du développement rural, compte parmi les signataires. Elle veut que
Bruxelles réponde rapidement aux attentes des citoyens en matière de
traçabilité.

Agnès Le Brun aimerait par ailleurs que l'Europe applique à
toutes les viandes les règles strictes en place
pour le bœuf depuis la crise de la vache folle. 

Que mettre sur l'étiquette ?

Le député socialiste
Eric Andrieu,
qui siège dans la même commission
parlementaire, insiste sur la provenance de la viande, à la fois pour
les morceaux vendus au détail et pour les plats cuisinés : pays,
territoire, élevage.

Pour les associations de consommateurs, l'étiquetage de la viande ne génèrerait pas de surcoût. A l'échelle européenne, les réticences viendraient plutôt du Danemark, de la République tchèque ou du Royaume- Uni.

En
France, cette démarche des eurodéputés a reçu le plein soutien de la
filière viande, soucieuse également actuellement de protéger son porc.

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