Paris 2024 : "Il faut absolument que le volley-ball féminin devienne l'affaire de tous", insiste le sélectionneur de l'équipe de France

Les volleyeuses tricolores participent aux Jeux olympiques pour la première fois. Après avoir perdu leur tout premier match, leur sélectionneur, Émile Rousseaux, exprime sa frustration. Il aimerait que son équipe rivalise avec les plus grandes.
Article rédigé par franceinfo - Stéphanie Brossard
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Temps de lecture : 2min
L'équipe de France féminine de volley-ball face à la Serbie, le 29 juillet 2024, lors des Jeux olympiques de Paris. (SEBASTIEN BOTELLA / MAXPPP)

"Il faut arrêter de comparer le volley-ball masculin et le volley-ball féminin. En France, c'est le même sport et le même règlement, et ça s'arrête là", tacle Émile Rousseaux, le sélectionneur de l'équipe de France féminine de volley-ball. Les volleyeuses françaises affrontent la Chine jeudi 1er août à 21 heures, après avoir perdu leur premier match face à la Serbie trois jours plus tôt. La Fédération Française de volley a mis des moyens il y a six ans, mais il reste encore beaucoup à faire, selon Émile Rousseaux. Le sélectionneur exprime sa frustration de ne pas pouvoir rivaliser avec les grandes nations du volley chez les filles.

Pour Émile Rousseaux, la Fédération devrait mieux accompagner le volley-ball féminin. Selon lui, le volley-ball féminin sort du désert et frappe désormais "à la porte des grands". Un chemin qui a été long, mais "un chemin indispensable". Cependant, le sélectionneur juge "anormal" d'arriver aux Jeux avec une "sélection de 24 ans". Selon lui, "il faut absolument travailler sur le vivier des 5 à 11 ans. Nous avons le vivier des jeunes filles qui sont les moins nombreuses dans les sports collectifs".

Les Jeux n'ont "rien amené de plus"

Il dénonce également les quotas de joueuses françaises sur le terrain : "Nous en sommes encore aujourd'hui à une malheureuse Française, sachant que si vous payez, vous n'êtes même pas obligé de la faire jouer, si vous êtes prêts à payer les amendes qui vont avec".

Pour Émile Rousseaux, "il faut absolument que le volley-ball féminin devienne l'affaire de tous". Il déplore le fait que les Jeux olympiques n'ont "rien amené de plus en termes d'envie, de dynamique, de volume de travail ou encore de qualité de travail".

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