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Dimanche enquêtes : La justice épluche les comptes du Front national

Chaque dimanche, franceinfo présente un dossier au long cours mené par Les Jours, le site d'information qui raconte l'actualité en série.

Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, à Paris.  (MARTIN BUREAU / AFP)

Le procès financier du Rassemblement national a commencé le 6 novembre au tribunal correctionnel de Paris. La justice s'intéresse à quatre campagnes électorales qui ont été menées par le Front national avant qu'il soit rebaptisé Rassemblement national. La campagne des législatives de 2012, celle des municipales de 2014, celle de la présidentielle de 2012 également et les départementales de 2015. En fait, la justice s'intéresse au financement de ces quatre élections avec un système qui a lié le Front national, Jeanne (le micro-parti de Marine Le Pen) et un prestataire, Riwal, qui est une entreprise qui était chargée de fournir ce matériel.

La justice soupçonne des escroqueries au préjudice de l'Etat, c'est-à-dire tout un système de kits de campagne qui aurait permis au Rassemblement national de surfacturer ses prestations et de se faire rembourser cette surfacturation par l'État pour s'enrichir et pour enrichir ses prestataires. 

Plusieurs responsables du Rassemblement national comparaissent 

Si le Rassemblement national en tant qu'entité, avec certains de ses dirigeants de l'époque est inquiété, il y a aussi des dirigeants de société qui sont inquiétés dans cette affaire de même que le micro-parti, Jeanne, et ses responsables qui, souvent, sont des gens également impliqués dans la gestion du Front national en tant que parti. 

En revanche, si Marine Le Pen a été convoquée pendant l'enquête des juges d'instruction, elle a refusé à deux reprises de se rendre devant la convocation des juges, en particulier en période de campagne électorale. Elle estimait que c'était un acharnement politique contre elle et contre sa formation. Elle a fini par se rendre chez les juges avec le statut de témoin assisté, c'est-à-dire qu'elle était soupçonnée d'avoir participé à ces manoeuvres, mais il n'y avait pas assez d'indices pour la mettre en examen et à la fin de l'enquête, elle a bénéficié d'un non-lieu puisque les juges ont estimé qu'il n'y avait pas d'éléments matériels qui l'impliquait elle-même et personnellement en tant que dirigeante du Front national.

Selon Camille Polloni qui suit les audiences pour Les Jours, "ce procès, c'est une fenêtre ouverte sur le financement du Front national, sur les méthodes utilisées pour financer une campagne électorale. Que ce soit chez eux ou chez les autres, c'est aussi une fenêtre sur différents courants politiques qui peuvent habiter le Front national, puisque certains des prévenus sont issus du catholicisme traditionnel. D'autres viennent du nationalisme révolutionnaire et il y a des anciens du GUD qui étaient un groupuscule d'extrême droite aujourd'hui disparu."

⇒"A Front la caisse", une enquête de Camille Polloni à lire sur lesjours.fr

 

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