La basketteuse Sandrine Gruda compte bien gagner l'or à Paris, la seule médaille olympique qui lui manque

Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage en compagnie de la basketteuse Sandrine Gruda, membre de l'équipe de France.
Article rédigé par Théo Curin, Fabrice Rigobert
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
La basketteuse Sandrine Gruda était cette semaine l'invité de Théo Curin, dans son taxi à travers Paris. (ANNE BAYARD)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Ici Sandrine Gruda, membre de l'équipe de France. Un échange que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : Sandrine Gruda est l'une de joueuses les plus expérimentées de l'équipe de France de basket ?

Théo Curin : C'est même la meilleure marqueuse de cette équipe de France. Avec 225 sélections, elle a une expérience incroyable. Arrivée en métropole à l'âge de quinze ans, en provenance de la Martinique, elle a eu un magnifique parcours, qu'elle m'a raconté : "Je commence ma carrière professionnelle à 18 ans à Valenciennes. Je pars à 20 ans en Russie. J'y reste 9 ans. Ensuite, je joue 2 ans en Turquie puis 4 en Italie. En parallèle de tout cela, je passe 3 étés dans le Connecticut et 3 étés à Los Angeles." Ce qui m'impressionne le plus, c'est sa longévité, Sandrine joue sa 19e saison !

Il n'y a sans doute pas de hasard : son père est un ancien international de l'équipe de France de basket. Reste-t-elle très attachée à ses racines ?

Oui, elle a d'ailleurs voulu me faire goûter une caïmite – pas facile de trouver à Paris – c'est un fruit de la Martinique qu'elle avait l'habitude de manger quand elle était toute petite. Très sucré, un peu collant, je me suis régalé. Donc Sandrine Gruda n'oublie pas d'où elle vient. Elle a d'ailleurs choisi de s'investir dans le milieu associatif pour les Ultramarins qui débarquent en métropole et elle m'a parlé de son association : "J'ai voulu monter une association pour transmettre à la jeunesse martiniquaise des outils afin qu'ils deviennent des adultes aguerris. Je mets en place un programme avec des ateliers à la fois éducatifs et sportifs. Nous sommes nombreux à quitter assez jeunes notre île." Sandrine, par exemple, est arrivée à 15 ans seulement au CREPS de Toulouse, avant d'intégrer l'INSEP, où elle a rapidement attiré l'œil des clubs professionnels.

Aujourd'hui, elle vise les Jeux de Paris 2024 ?

Bien sûr, d'ailleurs Sandrine m'a fait cet aveu honnête : "Il n'y aurait pas eu les Jeux olympiques, j'aurais déjà arrêté ma carrière. Mais cette compétition-là, planétaire, procure une adrénaline particulière. Elle me transcende !" Et on la comprend. Pour rappel, Sandrine Gruda a déjà deux médailles olympiques à son palmarès : l'argent après la défaite en finale des Jeux de Londres face aux Américaines, et le bronze à Tokyo. Vous l'avez compris, il ne lui manque plus que l'or à Paris.

Après Rudy Gobert, cette fois-ci Sandrine Gruda, vous êtes décidément très basket ?

Le basket me touche particulièrement parce que j'ai commencé par cette discipline. J'ai pratiqué le basket fauteuil, en réalité. Je me suis très vite mis à la natation car je n'ai jamais réussi à faire de dunk ! Plus sérieusement, et pour revenir à Sandrine Gruda, j'ai apprécié sa simplicité et son humilité. Ce qui fait justement la longévité de sa carrière, c'est sa constance. Elle a connu des hauts, et des bas, mais n'a jamais rien lâché. Et c'est à cela qu'on reconnaît les grandes championnes et les grands champions.

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