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Koumba Larroque, championne de lutte : "Marquer mon histoire et marquer l'histoire de la lutte"

Chaque semaine, Théo Curin embarque, dans son taxi, des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici, en compagnie de la lutteuse Koumba Larroque, qui vise une médaille pour se rattraper de Tokyo.
Article rédigé par Théo Curin, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Koumba Larroque, championne de lutte, s'apprête à monter dans le taxi de Théo Curin. (FRANCE TV)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Ici, la lutteuse Koumba Larroque. Une expérience que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : Koumba Larroque est peu connue du grand public, et pratique l'une des disciplines les plus anciennes : la lutte ?

Théo Curin : Oui, c'est une athlète peu connue du grand public, mais qui gagne à être connue. Koumba a seulement 25 ans. Elle a été médaillée de bronze aux championnats d'Europe en 2017, mais aussi aux championnats du monde, la même année. Championne du monde junior en 2018, elle a aussi été la même année vice-championne du monde senior. Une finale perdue, durant laquelle elle s'est blessée à un genou. Cette année, Koumba a remporté la médaille de bronze aux championnats d'Europe et aux championnats du monde.

Elle est donc qualifiée pour les Jeux de Paris 2024 ?

Oui, et c'est devenu son grand objectif. Son parcours est presque incroyable lorsque l'on sait comment elle a débuté. Elle me l'a raconté : "Complètement par hasard. Mais deux grands frères faisaient de la lutte et, un jour, je suis partie les récupérer à l'entraînement avec ma mère. J'ai tout de suite accroché avec ce sport, même s'il n'y avait que des garçons. Mais je les battais tous !"

Elle aime combattre contre des garçons. Pourquoi ?

Je trouve ça complètement dingue. Cela l'oblige à se surpasser pour que sa technique l'emporte. Elle met aussi un point d'honneur à défendre la place des femmes dans le sport, et en particulier le sien : "Combien de fois j'ai entendu que la lutte restait un sport de garçons. On fait beaucoup aussi le contraste entre le fait que je suis très féminine et que je fais de la lutte. En réalité, je ne vois pas pourquoi ça serait paradoxal. Toutes les femmes sont capables d'énormément de choses. Il faut de l'ambition, de la détermination et du courage."

Vous avez emmené Koumba avec votre voiture au Grand Palais éphémère, près de la Tour Eiffel, sur le Champ-de-Mars. C'est là qu'elle participera aux épreuves de lutte pour les Jeux ?

Exactement. Koumba rêve d'or olympique et, secrètement, veut prendre sa revanche sur les Jeux de Tokyo, où elle a été éliminée dès le premier tour, après avoir pourtant mené pendant tout le combat. Koumba veut gagner devant ses amis et toute sa famille à Paris : "Marquer mon histoire et marquer l'histoire de la lutte. Simplement une belle médaille d'or, j'espère."

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans cette rencontre avec Koumba Larroque ?

Vous savez, parfois, je reçois dans le taxi des athlètes que je connais déjà, que j'ai croisés. Là, c'était une première, pour elle comme pour moi, et c'était juste génial. J'aime sa simplicité, son sourire, son enthousiasme, et surtout le combat qu'elle mène au quotidien, pour progresser et pour défendre son sport au féminin.

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