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Althéa Laurin, 22 ans : "Au moment de la compétition de taekwondo, je vis un changement complet de caractère, je me mets en mode warrior"

Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi, des championnes et des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici, en compagnie de la jeune championne de taekwondo, Althéa Laurin.
Article rédigé par Fabrice Rigobert, Théo Curin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Althéa Laurin n'a que 19 ans aux JO de Tokyo 2020, qu'elle dispute le 27 juillet 2021, où elle remporte sa première médaille olympique, le bronze, en battant l'ivoirienne Aminata Charlène Traoré. (JOSE MENDEZ (ES-ES) / EFE / MAXPPP)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. La jeune championne de taekwondo, Althéa Laurin, c'est l'athlète que Théo Curin a véhiculée cette semaine dans son taxi.

franceinfo : Althéa Laurin dispose déjà d'un très beau palmarès en taekwondo. Elle n'a pourtant que 22 ans, et elle est déjà championne du monde dans sa catégorie...

Théo Curin : J'ai tout de suite été marquée par le contraste entre l'image d'Althéa, assise à côté de moi dans la voiture, et la combattante, qu'on peut remarquer sur les tapis en compétition, parce qu'elle n'est plus du tout douce, comme on peut la voir, quand on la croise pour la première fois.

"C'est un contraste, je l'explique par beaucoup de préparation, et au moment de la compétition, je vis un changement complet de caractère, précise-t-elle. Je me mets en mode warrior". 

C'est la maman d'Althéa Laurin, qui l'a orientée vers cette discipline de combat, pour qu'elle soit plus forte, plus résistante. Mais sa maman ne s'attendait sans doute pas à ce qu'elle atteigne ce niveau, dans un sport encore un peu trop méconnu, même si tout le monde se rappelle peut-être des performances d'un certain Pascal Gentil, notamment ? 

Oui, et je lui ai d'ailleurs demandé qu'elle me rappelle les règles de son sport. "On a trois fois deux minutes. Il faut gagner 2 rounds pour pouvoir gagner le combat entier. On a un plastron électronique, un casque, des mitaines, des pitaines (des mitaines pour les pieds)."

Vous avez même chanté un peu de Mariah Carey, avec Althéa ? 

Son artiste préféré, c'était Mariah Carey, donc j'ai décidé de lui faire plaisir. Rien de mieux pour fendre l'armure d'une jeune femme qui n'aime pas sans doute être sous les projecteurs. Elle reste un peu intimidée, tout l'inverse de ce qu'elle peut être sur le tapis.

On a d'ailleurs parlé de ses performances et de sa médaille de bronze à Tokyo. "C'était ma première médaille olympique. À 19 ans, j'étais tellement heureuse... Pour ces Jeux 2024, je ne me mets pas de pression, Je me dis juste qu'il faut que je progresse peu à peu, et que je fasse les choses bien, pour Paris 2024."

La médaille d'or est espérée par Althéa, jeune femme de caractère particulièrement déterminée. Si on la compare à toutes celles et ceux que vous avez emmenés dans votre voiture, où est-ce que vous placez Althéa ? 

Je dirais qu'elle fait partie des fausses calmes. On en a tous dans notre entourage ; calme dans la vie, mais redoutable sur les tapis. Elle m'a fait un peu penser à la juddoka Amandine Buchard, c'est peut être le genre de tempérament qu'il faut avoir, pour les sports de combat.

Tous ces athlètes que vous accueillez sont maintenant à moins d'un an des Jeux. La pression est forte. Autour d'eux, il y a l'ambition personnelle et puis la volonté de représenter un pays dans des jeux qui n'arrivent en France qu'une fois par siècle ?

Exactement. Et c'est pour ça qu'on se sent un peu privilégié, car c'est rare d'avoir tous ces athlètes pendant près d'une heure pour une interview, et encore moins dans un taxi. Ce que j'aime surtout, c'est apprendre à connaître tous ces athlètes que je n'avais pas vus auparavant.

La rencontre avec Althéa m'a beaucoup touché, et je pense que comme beaucoup, on va suivre son parcours et on espère qu'elle va nous faire rêver à ces Jeux de Paris 2024.

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