Quand un gâteau italien vole la vedette à la bûche de Noël
Les ventes de Panettone sont en forte hausse : +15% en seulement deux ans en supermarché. Avec ses raisins secs, ses fruits confits ou ses pépites de chocolat, le Panettone a une texture moelleuse et aérienne. Originaire de Milan, il serait née, selon la légende, à la fin du XVe siècle lors d’un banquet donné par Ludovico Sforza dit "le Maure". Son commis Toni, chargé de surveiller la cuisson du dessert, se serait endormi et aurait laissé brûler le gâteau. Dans la panique, il aurait ramassé tout ce qui lui tombait sous la main, pour fabriquer une sorte de pain amélioré, le "pan de Toni" devenu le Panettone. Il n’a l’air de rien avec ses airs de grosse brioche, alors qu’il faut en réalité plusieurs jours pour le cuisiner, dans sa version originale, celle avec le levain naturel bien sûr, pas de la vulgaire levure.
Et le Panettone concurrence désormais les desserts traditionnels de Noël partout en Europe. En France mais aussi en Angleterre où le pudding n’a qu’à bien se tenir, comme le raconte la presse britannique. Selon The Guardian, cette année il s’est vendu dans les magasins britanniques hauts de gamme trois fois plus de Panettone que de pudding, le "pud", forcément moins élégant, gorgé de cognac et de rhum. D’ailleurs le Times lui aussi écrit que les Anglais ont opté pour la "Dolce Vita".
Décrié par certains
Pourtant le critique gastronomique du Times estime qu’il y en a marre du Panettone dont le seul intérêt serait, non pas de le manger, mais de l’offrir en cadeau. Idem pour le Telegraph, selon lequel, le Panettone est élégant, impressionnant mais sans saveur. Malgré son succès grandissant, il ne fait donc pas l’unanimité. Pourtant, pas question de mettre en même temps sur la table pudding, Panettone et bûche de Noël. Mais sans doute faut-il, comme toujours en matière de pâtisserie, laisser reposer tout ça avant de trancher.
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