Paris 2024 : la surfeuse française Vahine Fierro s'entraîne tous les jours sur le site de la compétition, la fameuse "vague de Teahupo'o"

Dans la peau de l'info Marie Dupin Du lundi au vendredi à 7h56 et 10h54

Vahine Fierro, originaire de la petite île de Huahine en Polynésie française, tentera de décrocher une médaille d'or aux Jeux olympiques, en s'entraînant tous les jours dans la mythique "vague de Teahupo'o" à Tahiti, où se déroulera l'épreuve.

Marie Dupin

Radio France

Publié le 25/04/2024 12:21 Mis à jour le 25/04/2024 12:24

Temps de lecture : 2min

Vahine Fierro à Teahupo'o à Tahiti, Polynésie française le 16 août 2023. (JEROME BROUILLET / AFP)

Au cœur de l'archipel des îles Sous-le-Vent, la surfeuse Vahine Fierro a grandi en Polynésie française, et tutoie désormais les meilleures sportives du monde. Dans quelques semaines aux Jeux olympiques, elle participera à l'épreuve qui se déroulera dans la célèbre vague de Teahupo'o, où elle s'entraîne quotidiennement.

Une vague légendaire et très dangereuse

Ce "tube" mythique, au sud de Tahiti, peut faire jusqu’à cinq mètres de diamètre et est l’une des vagues les plus impressionnantes du monde. Cette vague particulièrement puissante, aussi large que haute, est aussi très dangereuse. Elle se forme juste avant le récif de corail, là où le fonds marin passe brutalement de 45 mètres à moins d’un mètre de profondeur. S’enroulant sur elle-même, elle est si dangereuse qu’elle risque toujours d’engloutir ceux qui s’y aventurent. Au point qu’en 2006, le spot avait été retiré du circuit des championnats de surf féminin.

Mais pour Vahiné Ferro, surfer dans cette puissante vague, c'est évoluer à domicile. Ayant grandi sur l'île de Huahine, elle connaît toutes les vieilles histoires et les légendes autour de Teahoupo'o, que les chefs tahitiens utilisaient pour démontrer que les dieux étaient avec eux.

Elle compte surtout sur elle-même pour remporter une médaille, en ayant observé depuis sa naissance son père sur les vagues du petit bateau familial. Elle a pris ses premières vagues à l’âge de cinq ans sur un body-board, avec son petit gilet. Très organisée, structurée, posée, sa seule faiblesse, selon ses proches, serait son manque de confiance de soi. Il faudrait pour eux "qu'elle soit plus agressive dans l’eau, moins gentille avec les autres". Mais le doute n’est-il pas aussi une force qui pousse les hommes et les femmes vers l’avant, et qui pourrait bien l’amener à conquérir l’or ?

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