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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des voitures thermiques sauvées de la casse

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Voitures thermiques dans une casse (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Et si les voitures thermiques finissaient ailleurs qu'à la casse ? Elles sont dans le viseur des députés européens. En juin 2022, ils ont voté un texte historique fixant l'objectif de zéro émission de CO2 pour les voitures neuves à partir de 2035. Ces voitures, qui roulent à l'essence ou au diesel, sont responsables de 12% des émissions de gaz en Europe.

Le coup de tampon final devait être donné ce mardi 7 mars, mais l'Allemagne a finalement décidé de ne pas entériner le texte. Un revirement historique sur la mesure la plus symbolique du Green deal, le pacte européen visant la neutralité sur le plan climatique en 2050. 

>> Fin des ventes de voitures thermiques en 2035 en Europe : 4 questions sur le développement des véhicules électriques 

Désaccords internes en Allemagne 

La voiture thermique est au cœur des désaccords au sein de la coalition Verts-Libéraux, au pouvoir en Allemagne, menée par celui qui est surnommé "le Chancelier du climat", Olaf Scholz. Ce dernier, qui s'est opposé tout au long de sa carrière politique aux écologistes, semble aujourd'hui plus à l'écoute des Libéraux que des Verts. L'Allemagne assure donc qu'elle ne votera le texte qu'à condition de laisser la porte ouverte aux voitures roulant avec des carburants de synthèse.

Les carburants synthétiques ou "e-fuels", ce sont des carburants sans pétrole, obtenu avec du carbone capté dans l'atmosphère par exemple et de l’hydrogène. Des carburants controversés à cause de leur production très énergivore, mais aussi parce qu'ils émettent toujours autant de polluants atmosphériques. En décembre dernier, le constructeur allemand Porsche annonçait d’ailleurs l'ouverture de son usine pilote, dédiée à ce type de carburant au Chili.

Aujourd'hui, ces carburants, estimés à dix euros du litre, sont dans une impasse. Mais l'important pour l'Allemagne est de sauver le principe du moteur à combustion. La France, elle, reste sur sa position, mais le gouvernement français admet ne plus avoir aucune visibilité sur une éventuelle date de ratification du texte. 

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