Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des trottinettes électriques
Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
La maire de Paris Anne Hidalgo annonce sa volonté de soumettre au vote des parisiens l'interdiction des trottinettes en libre-service. Devenus symboles des nouvelles mobilités, ces appareils devaient éclipser les voitures mais envahissent désormais surtout les trottoirs.
En 2021, plus de 900 000 modèles ont ainsi été vendus en France, et on compte plus de deux millions d’usagers uniques dans la capitale pour la version libre-service. La pratique a eu le vent en poupe jusqu’à ce qu’Anne Hidalgo décide donc d’appuyer sur le frein avec ce referendum fixé en avril prochain dans les bureaux de vote. D'après un sondage, 70% des parisiens seraient contre leur interdiction.
>> Sécurité routière : les trottinettes électriques pointées du doigt
Déjà bannies à Barcelone ou Copenhague
Les trois grandes sociétés qui les commercialisent ont donc uni leurs forces ces derniers mois pour sauver les trottinettes électriques, avec, par exemple, des distributions gratuites de casques en plein cœur de Paris. Lime, leader mondial du secteur et partenaire financier d’Uber, n'a pas hésité à inviter les élus parisiens à des petits-déjeuners, notamment au très chic pavillon Ledoyen, un restaurant gastronomique près des Champs-Élysées. Au menu des discussions : les nouveaux outils technologiques des trottinettes censés garantir la sécurité des usagers.
Selon le dernier bilan de la Sécurité routière, les trottinettes électriques ont fait 24 morts en 2021, deux fois et demi de plus que l’année précédente. Les trois quarts des "trottinettistes" ne portent jamais de casque, et 80% roulent sur les trottoirs malgré l’interdiction. De nombreuses villes les ont déjà bannies, comme Copenhague, Montréal, Valence ou Barcelone.
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