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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des plastifiants et hydrocarbures retrouvés dans des bouteilles d'huile d'olive

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un rayon d'huile d'olive dans un supermarché. (WILLY MOREAU / RADIOFRANCE)

110 000 tonnes, soit deux litres par ménage et par an : les bouteilles d'huile d'olive sont une habitude pour les familles françaises. D'ailleurs, c'est connu, l’huile d’olive est bonne pour la santé cardio-vasculaire, grâce aux Oméga 9, antioxydantes et anti-inflammatoires. Et bien sûr avec un goût exceptionnel, surtout quand elle est classée "vierge extra". Enfin ça, c'est sur le papier ou plutôt sur l'étiquette.

>> Huile d’olive : comment bien la choisir ?

Le magazine 60 Millions de consommateurs révèle que les bouteilles d'huile d'olive sont en réalité presque systématiquement estampillées "vierge extra". Or, pour obtenir cette certification, il faut que les fabricants n'aient pas eu recours à la chaleur, ainsi que le respect de tout un tas de critères physico-chimiques et sensoriels. Sauf que les tests menés par l'association de consommateurs sur 24 bouteilles montrent qu'en réalité, dans un cas sur deux, la bouteille d'huile d'olive n'a rien de vierge, ni d'extra : des présences de moisi, d'humidité, de terre, moisissures ont été détectées, sans parler d'un lavage insuffisant des olives, ou même des huiles rances au point d'être impropres à la consommation. 

Surtout, le magazine révèle la présence importante de contaminants dangereux pour la santé et notamment des plastifiants, des phtalates, dont certains sont classés perturbateurs endocriniens et reprotoxiques, car dangereux pour les femmes enceintes. Ces phtalates sont présents dans 23 références sur 24 analysés parmi des huiles conventionnelles, mais aussi des huiles bio.

Or, toutes ces molécules sont normalement totalement interdites dans les huiles d'olive. Or, il est quasiment impossible aujourd'hui de savoir d'où viennent ces contaminants : des cuves, des bâches, ou des tuyaux utilisés lors du stockage ou du transport. Idem pour d'autres molécules encore plus inquiétantes : des hydrocarbures d'huile minérale, classés eux cancérogènes. 

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