Cet article date de plus d'un an.

Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir avant d'acheter des fraises gariguettes

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des barquettes de fraises lors de la "Fête de la fraise" à Vergt, en Dordogne. (MARC BERTRAND / RADIO FRANCE)

Les amateurs la connaissent bien : la Gariguette est la fraise de printemps, allongée, acidulée et très sucrée. Une fraise "Made in France" dont les producteurs tirent la sonnette d’alarme. Les grandes surfaces les malmènent en ce début de saison : entre les enseignes qui tardent à les référencer, celles qui présentent seulement deux ou trois barquettes cachées au fond des rayons, et celles qui affichent des prix exubérants.

>> Agriculture : les premières fraises sont de retour sur les marchés

Selon le site France AgriMer du ministère de l’Agriculture, le cours de la Gariguette en grande surface était affiché le 16 mars à 16 euros le kilo en moyenne, contre 6 euros pour la fraise importée, le plus souvent d’Espagne. 10 euros d’écart : autant dire que la grande distribution n’a pas hésité à se sucrer sur leur dos ces dernières semaines avec des marges très confortables, la barquette étant vendue par les producteurs autour des 2,20 euros. Alors, sous la pression des producteurs qui menaçaient de médiatiser la situation (c’est chose faite), les grandes surfaces commencent à revenir à des prix plus raisonnables. On peut désormais trouver les 250 grammes autour de 2,50 euros, mais pas toujours. Certaines petites barquettes sont encore vendues plus de 4 euros.

Les producteurs sont d'autant plus en colère que le gouvernement s’est engagé à renforcer la souveraineté alimentaire française, avec la présentation d'un plan de souveraineté pour que la France importe moins de fruits et légumes. Aujourd'hui, plus de la moitié de nos fruits et légumes viennent de l'étranger. C'est donc tout un symbole quand les grandes surfaces ne jouent pas le jeu de mettre en avant ces gariguettes, au profit les fraises dites "californiennes", produites en Espagne plus fermes, plus résistantes aux transports et à la conservation, mais nettement moins goûteuses. Des fraises importées ramassées, souvent, par des femmes marocaines dans des conditions de travail insoutenables.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.