Sur l'île Tudy, 300 pavillons menacés par la montée des eaux
L'ile Tudy, dans le pays bigouden, n'est plus une île depuis 1852 et la construction de la digue de Kermor. Le village a ainsi gagné des terrains sous le niveau de la mer, dans ce que l'on appelle le polder. L'idée était de faire des terres agricoles.
Mais dès la fin des années 1950, l'urbanisation a pris le dessus : les simples abris de l'après-guerre côtoient les belles villas en granit local.
Aujourd'hui, il y a près de 300 pavillons dans le polder. Au fur et à mesure des évolutions de l'urbanisme, les habitants qui voulaient construire ont dû se soumettre à des normes prenant en compte les risques d'inondations. La première en 1992 après Vaison-la-Romaine, et la dernière fait mal puisque depuis la tempête Xynthia, plus aucun permis de construire n'est accordé dans la zone du polder. Une quarantaine de propriétaires se retrouvent ainsi lésés.
La question des maisons basses
Pour l'Etat, il s'agit de ne pas augmenter le nombre d'habitants soumis au risque. Mais que se passe-t-il pour ceux qui vivent dans des maisons basses sans étage en plein cœur du polder ?
Documents d'information, exercice d'évacuation... Un festival aussi a pris les choses en main. L'association culturelle Effet Mer organise à la Pentecôte une série de spectacles et de conférences intitulés "Si la mer monte".
Des hypothèses émergent : raser les maisons à risque en proposant d'autres terrains, construire sur pilotis, casser la digue et rendre le polder à la mer. Quelles options seront choisies ? Sans doute, celle que dictera un jour la nature.
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