Le "placement extérieur" : vers une quasi-autonomie des condamnés
A Grenoble, les détenus qui
sortent de prison pour finir leur peine sont encadrés par l'association Arépi.
Elle les fait travailler en contrat aidé 20 heures par semaine : débroussaillage,
déneigement. Les travailleurs sociaux trouvent également des studios pour ces
détenus en fin de peine comme Carlo, 50 ans, qui a passé la moitié de sa vie
derrière les barreaux :
"On a tout
perdu, la façon de faire les papiers, on n'est plus dans le coup, même au
niveau de la parole. Le placement, c'est un bon tremplin pour se relancer dans
la vie active ."
Cette autonomie est bien
sûr assortie de contraintes : pointer deux fois par jour dans les bureaux
d'Arépi, être à 19h chez soi (il y a un contrôle chaque jour), ne pas être en
retard au travail sous peine de révocation de la mesure. Le but est de
réinsérer des délinquants qui ont peu ou jamais travaillé, qui ont des
problèmes d'addiction. Un tremplin avant de retrouver complètement la liberté.
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