"Red Rose" : huis clos brûlant à Téhéran
Avec ce film, la cinéaste Sepideh Farsi nous embarque à Téhéran, pendant la révolution verte en 2009. Après l'élection de l'ancien président Ahmadinejad, au moment de l'énorme vague de contestation qui a secoué les rues de la capitale iranienne. Mais les bruits de la ville ne nous parviennent dans Red rose qu'en toile de fond, car c'est au cœur d'un huis clos que choisit de nous plonger la réalisatrice. Dans un appartement où un homme et une femme vont se croiser par hasard, et se revoir par amour.
Lui est un quinquagénaire désillusionné, un ancien idéaliste devenu apathique et passif . Elle, est une jeune contestataire incandescente, assoiffée de liberté. Deux générations donc, pour une histoire d'amour impossible mais brûlante, pour dire les blessures d'un pays promené entre espoir et désillusions, pour dire aussi la force de l'art et de la sensualité. Ce film qui ose les scènes de sexe et qui dénonce la répression, interdit d'ailleurs à Sepideh Farsi et à ses,acteurs tout retour en Iran.
Le programme mercredi prochain sera riche et varié puisque sortiront, entre autres, le film de Xavier Giannoli, Marguerite , avec une exceptionnelle Catherine Frot, ou encore ceux, plus polémiques, de Nabil Ayouch, Much loved , film sur la prostitution au Maroc qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, et de Stephen Frears, The program , portrait de Lance Armstrong, de l'ascension à la chute, des victoires au dopage.
Un portrait efficace dans lequel le cinéaste britannique s'intéresse avant tout à la complexité de ce personnage qu'il s'est approprié, pour en faire une sorte de symbole d'un monde corrompu, mais qui réclame aussi des héros : "Il a été à la fois une figure héroïque et une figure criminelle, quoi de plus intéressant, et même excitant ? Je ne l'ai jamais rencontré, mais c'est forcément un homme complexe.
Il a fait tellement pour les œuvres de charité, les gens parlaient de lui comme d'un saint, certains, après sa victoire contre le cancer, le voyaient comme le Christ ! Tout le monde, en fait, a contribué à en faire une figure héroïque. Du coup, quand un homme l'a accusé de mentir, personne n'y a cru, et pourtant il mentait, trompait, était agressif et despotique. C'est cette complexité qui en fait tout l'intérêt."
Le Tout Nouveau Testament passe en tête
Sur la semaine écoulée, le film de Jaco van Dormael, Le Tout Nouveau Testament , avec Benoît Poelvoorde, a détrôné "Mission impossible " en tête du box office après avoir réuni en une semaine plus de 300 000 spectateurs. Et puis parmi les nouveautés de la semaine, c'est, sans trop de surprise, "Le Transporteur : héritage ", 4e volet de la saga, qui a pris la tête des opérations ce mercredi, devant "Prémonitions " et "Youth ".
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