"Et ta sœur" à l'affiche et "Mustang" aux Oscars
Dans ce film, Marion Vernoux nous emmène sur les pas d'un trio amoureux, amical, familial, le temps de quelques jours sur les côtes bretonnes, dans une maison battue par le vent, avec deux demi-sœurs et un de leurs amis, pour un huis-clos où il sera question d'amour, d'amitié, de souvenirs et de blessures d'enfance.
Et si les pirouettes et les ficelles du récit semblent parfois un peu trop artificielles ou appuyées, la complicité entre les comédiens réserve de beaux moments, lorsque, au hasard d'une discussion anodine ou d'un repas trop arrosé, surgissent les non-dits du passé mais aussi toute la tendresse des liens construits dans l'enfance, entre les deux demi-sœurs notamment, jouées donc par Géraldine Nakache et Virginie Efira. "Regarder une famille, pas dans les grands événements, mais dans la façon de servir une assiette, d'emprunter un pull à l'autre, de lui faire couler un bain ou de lui taxer sa crème de jour, ça raconte souvent beaucoup plus qu'une séquence verbeuse ", dit Géraldine Nakache. Pour Virginie Efira, "le fait d'être dans cette maison isolée fait aussi que des choses qui n'étaient pas dites, des complexes larvés entre les deux sœurs, sont mis au devant. "
Outre le film de Marion Vernoux, Géraldine Nakache vous conseille de ne pas manquer en vidéo, ou dans les salles où il est encore projeté, Mustang , le film de la jeune cinéaste franco-turque Deniz Erguven, et ses cinq adolescentes dans la Turquie d'aujourd'hui, prises au piège des traditions et de la religion, mais portées par un farouche désir de liberté, qui a donc séduit Géraldine Nakache : "J'ai trouvé intéressant de raconter ces jeunes filles sans clichés. J'ai aimé voir ces jeunes filles enfermées choisir la liberté à l'intérieur de cet enfermement. Ça ne s'arrête jamais, c'est toujours libre finalement. "
Vincent Lindon, Louise Bourgoin, Valérie Donzelli, Reda Kateb, entre autres, seront à l'affiche mercredi prochain du film de Joachim Lafosse, Les chevaliers blancs , inspiré du scandale de l'arche de Zoé, cette association humanitaire qui avait décidé de faire adopter en France, au mépris de toutes les règles internationales, 300 enfants tchadiens supposés orphelins.
Et c'est au plus près des personnages qu'il a imaginés en s'inspirant de cette affaire, que nous emmène Joachim Lafosse, des hommes et des femmes à la fois sincères et dangereux, altruistes et narcissiques, compassionnels et irrationnels, tous embarqués en Afrique dans un vrai film d'aventure qui, comme le souhaitait le cinéaste, est traversé par toute la complexité de l'être humain lorsqu'il se met à vouloir sauver le monde :
"Quand j'observe l'affaire de l'arche de Zoé, je suis attrapé et je me demande pourquoi, et je me rends compte qu'il y a dans cette histoire l'enfer pavé de bonnes intentions. Et je me dis qu'il y a matière à faire un film spectaculaire, et qui, en même temps, ne capitule pas sur la complexité des questions.Je prends le héros hollywoodien, on part avec lui en se disant qu'il va sauver le monde, et on se rend compte que c'est beaucoup plus complexe que ça ."
Le box-office
Avec près de 800.000 spectateurs lors de leur première semaine sur les écrans, Les 8 salopards de Quentin Tarantino, ont pris la tête du classement hebdomadaire devant le septième épisode de Star wars qui, au bout d'un mois dans les salles, dépasse les 9,2 millions d'entrées.
Et puis, parmi les nouveautés de la semaine, c'est Sylvester Stallone qui sort vainqueur : avec Creed, l'héritage de Rocky Balboa , il a séduit près de 97.000 spectateurs en une journée mercredi.
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