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Cinéma week-end. "Rocketman" vs "Bohemian Rhapsody" : le match des biopics

Les deux films musicaux de Dexter Fletcher font la course au box-office.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'acteur Taron Egerton incarne Elton John dans le biopic Rocketman. (PHOTO CREDIT: DAVID APPLEBY)

Un match qui se joue à deux mais où c'est toujours Dexter Fletcher qui gagne, vu qu'il a réalisé les deux films, même si c'est Bryan Singer qui avait commencé Bohemian Rhapsody. Rocketman fera-t-il mieux que le biopic multi récompensé sur Freddy Mercury ? Une moisson de prix dont l'Oscar du meilleur acteur pour Rami Malek et des chiffres qui donnent le vertige : plus de 900 millions de dollars de recettes dans le monde, 4 300 000 entrées en France.

Le succès de "Bohemian Rhapsody" est un encouragement pour nous

Taron Egerton

Pas évident d'égaler la performance, Taron Egerton se donne à fond pour incarner Elton John, il chante lui-même, plutôt bien, en plus l'acteur connu pour ses "Kingsman" est assez beau-joueur avec Rami Malek.

La comédie française de la semaine c'est Venise n'est pas en Italie

Une comédie signée Ivan Calbérac, portée par le duo Valérie Bonneton Benoît Poelvoorde. Ils sont les parents de la famille Chamodot, un couple aimant certes, mais dont il n'est pas facile d'être les enfants. Venise n'est pas en Italie mixe comédie sociale, familiale et road trip pour nous dire que l'herbe n'est pas forcément plus verte dans le jardin de ses riches voisins.

J'ai tout fait pour que ça sonne le plus vrai possible, ce sont des gens inclassables

Ivan Calbérac

Ça tombe bien, les Chamodot sont fauchés, sans filtre, ils bricolent et quand le cadet veut rejoindre en vacances une copine en Italie, pas de soucis, la tribu trace la route avec la caravane. Ivan Calbérac adapte son roman, lui-même inspiré de sa propre expérience.

Le Fils, un documentaire sur les forces spéciales russes

Le réalisateur Alexander Abaturov a perdu son cousin Dima, soldat dans les Spetsnaz, mort au Daghestan en 2013. Face à un deuil impossible, son oncle et sa tante l'invitent à filmer les obsèques de ce fils mort à 21 ans ; en parallèle, il tourne avec les apprentis Spetsnaz lors d'entraînements d'une dureté inouïe.

Le film n'évoque jamais le fond politique : l'ultranationalisme de la Russie actuelle, le sacrifice de ces jeunes hommes sur des fronts voués à la gloire du président Poutine, on se doute que pour tourner avec l'armée, il valait mieux. Mais il est des silences éloquents : l'illusion du sentiment de surpuissance, ces soldats aux visages enfantins, l'immense dignité des parents privés de leur fils en dit plus que tous les discours.     

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