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Cinéma week-end. "Les Veuves" de Steve McQueen, un thriller, mais pas seulement

Quatre ans après son Oscar pour "Twelve Years a Slave" Steve McQueen revient avec un film de genre.  

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Viola Davis dans "Les veuves" (Fox Distribution)

Le réalisateur anglais Steve McQueen, premier cinéaste noir oscarisé à Hollywood porte toujours une parole politique, que ce soit au cinéma ou dans l'art contemporain. Dans Les Veuves il reprend la trame d'une série britannique des années 80, une bande de voyous meurt sur un braquage raté et ce sont leurs veuves, qui ne se connaissent pas, venant d'horizons très différents, qui vont devoir faire un casse pour payer les dettes de leurs défunts maris.  

Pour moi l'enjeu du cinéma a toujours été de créer des images qui provoquent des questions

Steve McQueen

L'un des personnages du film c'est la ville de Chicago, chère à Steve McQueen, avec ses politiques corrompus, ses flics ripoux et le réalisateur se garde bien de tout manichéisme, blancs contre noirs.

Viola Davis, impériale, mène cette bande de femmes qui au-delà de leurs différences ethniques, sociales, va s'unir pour offrir au spectateur un film de revanche rondement mené, dont les personnages ciselés sont bien au-dessus de l'archi bankable Ocean's 8. Steve McQueen, toujours à fleur de peau, évoque le féminisme de son film et son Oscar.   

Portrait d'une jeune femme, premier film de Stéphane Arnoux

Portrait d'une jeune femme révèle un documentariste qui a su saisir les doutes et les espoirs d'une jeunesse actuelle. Oui, l'art du portrait quand le personnage est inconnu n'est pas aisé, mais Stéphane Arnoux a un vrai talent.

Je prends la représentation de moi-même, de ma sexualité et de mon identité en main

Marion Roussey

Il suit de près, mais à bonne distance, Marion Roussey, la vingtaine, jeune femme qui se cherche dans un Paris déshumanisé. Artiste performeuse qui s'est créée un double scénique, Misungui, elle fait de son corps un terrain politique, expérimente dans des cabarets qu'on croirait berlinois ses questions sur la sexualité et le genre. Armée d'une dialectique charpentée, foutraque et touchante, utopiste, cette jeune femme porte les interrogations d'une génération. 

Gutland de Govinda Van Maele

Govinda Van Maele dans Gutland nous refait le coup du braqueur en cavale qui débarque dans un village de ploucs, pas si ploucs que ça. Sexe, mensonges et magot caché dans la forêt, c'est bourré de références au genre, maladroit, mais étrangement sympathique.   

Alors que cette semaine Bernardo Bertolucci nous a quittés, l'un des plus grands de l'histoire du 7e art, ressort en salles un chef-d'œuvre de l'un de ses contemporains, La Strada de Federico Fellini, film de 1954 avec Anthony Quinn et Giulietta Masina. Poésie et réalisme du génie Fellini, séquence nostalgie.      

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