Le cas du 787 semble un peu différent. Depuis sa mise enservice commerciale, il y a un peu plus d'an, le 787, a été victime d'une séried'incidents n'ayant aucun lien entre eux. La situation serait plus simple, siles problèmes du 787 étaient concentrés autour des batteries au lithium, àl'origine de la recommandation de l'aviation civile américaine, de clouer ausol, l'ensemble de la flotte mondiale, une cinquantaine d'appareils au total.Si l'intégrité du 787 n'est pas remise en cause , des questions restent ensuspens quant à la qualité des finitions de l'avion. La FAA est en premièreligne, car responsable de la certification du 787 et de l'ensemble du processusde construction. L'autorité américaine va enquêter en interne et peut-être revoircertaines procédures de suivi de qualité.Le 787 a fait appel à de technologiquestrès innovantes comme l'utilisation massive de composites ou le recours à dessystèmes électriques très complexes, sur les systèmes de freinage, le dégivrageou le conditionnement d'air. De plus sur cet avion, Boeing, a largement travaillé avec dessous-traitants répartis dans le monde entier. Une délocalisation mal maitriséepar le constructeur de Seattle, d'où lestrois ans de retard sur les premièreslivraisons, fin 2011.Le risque aujourd'hui, c'est un effet domino . Si lesproblèmes du 787 venaient à perdurer, les répercussions pourraient êtreimportantes pour les fournisseurs et les nombreuses sociétés françaises qui onttravaillé sur l'avion, à commencer par Messier, le groupe Zodiac et Latécoère, échaudépar les difficultés d'industrialisation de l'A380. Fabrice Brégier, le patrond'Airbus s'est montré cette semaine, très solidaire des difficultés de Boeing, en attendant le premier volde l'A350, concurrent du 787, prévu normalement à la fin du mois de juinprochain.Berlin incapable de finir son aéroportUn véritable fiasco, qui écorne sérieusement la rigueur germanique. L'ouverture du nouvelaéroport de Berlin Brandenburg, baptisé Willy Brandt, reportée pour la cinquièmefois, sans aucune nouvelle date précise. Brandenburg doit remplacer Tempelhof et Tegel. Lancée il y a 20 ans, lanouvelle installation aurait du ouvrir en 2011, symbole tardif de laréunification de la ville et de sa modernité. Cause principale du report, unesérie de déficiences techniques sur le système de détection incendie. De plus,le système de câblage informatique monté dans la précipitation ne marche pas.Plus grave, l'aéroport serait sous-dimensionné par rapport à l'augmentation dutrafic. Et il faudra donc encore pousser les murs. Le coût de l'infrastructureavoisine déjà les 4,5 milliards d'euros. Et la facture pourrait encores'alourdir. Tirant les conséquences de cet échec, le maire de Berlin adémissionné de son poste de président du conseil de surveillance de l'aéroport.