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Chroniques du ciel. Les moteurs du futur

L’avion du futur passera par des moteurs de nouvelle génération. Aujourd’hui, grâce aux progrès technologiques, leurs performances en matière de consommation de carburant sont améliorées tous les 10-15 ans d’environ 10%.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
L'équipementier Safran travaille à la construction demoteurs de nouvelle génération.  (ERIC DROUIN / SAFRAN)

Si les performances des moteurs de nouvelle génération sont améliorées d'environ 10% tous les 10-15 ans, les motoristes veulent aller beaucoup plus loin. Ainsi, le groupe Safran a annoncé  il y a quelques semaines, avec son partenaire américain, General Electric, le lancement d’un moteur en rupture, qui consommera 20% de kérosène en moins et qui sera également capable de fonctionner avec 100% de carburants durables, contre 50%.

Quels sont les défis à relever, pour y arriver ? 

"Si nous continuons à travailler sur les mêmes types d’architectures que ceux que nous connaissons, nous serons en mesure en 2035 de gagner 10%. Ce n’est pas assez. Nous voulons deux fois plus, souligne Olivier Andries, directeur général de l’équipementier Safran. Il faut des architectures en rupture, nous avons donc pris la décision, de travailler sur des moteurs Open Fan. Le fan d’un moteur, c’est la grande soufflante, à l’avant du moteur."  

"Aujourd’hui ces soufflantes sont carénées. Demain, nous allons travailler sur des moteurs non carénés, ce qui nous permet d’augmenter la taille de la soufflante, et en augmentant la taille de la soufflante, on améliore l’efficacité propulsive. L’efficacité propulsive du moteur, c’est ce qui conditionne la consommation de carburant.

Les moteurs de demain auront une soufflante, un moulin à vent, qui sera de plus grande dimension que les moteurs d’aujourd’hui.

Olivier Andries, directeur général de l'équipementier Safran

Quelle expérience sur ce type de programme ?

"On a de l’expérience sur ce type d’architecture, nous avons dans le cadre d’un programme européen développer un moteur de démonstration que l’on appelle l’Open Rotor qui a tourné sur nos bancs d’essais à Istres dans le Sud de la France, et on s’est rendu compte que les résultats obtenus étaient conformes à nos attentes. Ce moteur est déjà capable d’apporter 15% de carburant en moins, par rapport aux moteurs de dernière génération, comme le Leap, qui équipe les Airbus A320 Neo et les 737 MAX. Nous allons pousser la technologie encore loin", ajoute Olivier Andries. 

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