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Chroniques du ciel. Gifas, EasyJet, Lorient : l'industrie aéronautique et spatiale et la crise sanitaire

On évoque aujourd'hui le bilan désastreux d'une année 2020 pour l'industrie aéronautique et spatiale, les inquiétudes du patron d'Easyjet et l'aéroport de Lorient qui ne veut pas mourir faute de trafic commercial.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un bilan désastreux pour l'industrie aéronautique et spatiale en 2020 mais des pertes d'emplois limitées. (Illustration) (GETTY IMAGES)

Comme il fallait s’y attendre, la crise sanitaire a fait plonger l’activité de l’industrie aéronautique française l’an dernier. Selon Éric Trappier, le patron de Dassault et président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, le GIFAS, qui présentait cette semaine les résultats du secteur, le chiffre d’affaires de la filière aéronautique a reculé de près de 30%, quant aux prises de commandes, elles se sont effondrées de plus de 50%.  

Un choc historique, des pertes d'emplois limitées

Malgré ce choc historique, le nombre d’emplois perdus s’est limité à environ 8 000 en 2020, soit une baisse de 4% des effectifs de la filière. Éric Trappier a souligné, le "soutien exemplaire et sans faille de l’Etat".  Il a rappelé que le chômage partiel et l’activité partielle de longue durée ont permis de sauvegarder à peu près 10% de l’emploi de la filière en 2020.  

Côt compagnie aérienne, EasyJet s’attend à une perte avant impôt comprise entre 690 et 730 millions de livres sur les six premiers mois de son exercice. Son chiffre d’affaires a été divisé par 10. La compagnie low cost britannique n’a tourné qu’à 14% de ses capacités de 2019, du fait des confinements à répétition et des restrictions de déplacement au Royaume-Uni.  

Johan Lundgren, son directeur général, espère une lente amélioration, à partir de la fin du mois de mai, mais contrairement à certains de ses concurrents, se montre extrêmement prudent, du fait des incertitudes sur l’avancée des vaccinations. Pour faire face à la pandémie, rappelons que la compagnie, qui n’avait jamais été déficitaire, a dû supprimer jusqu’à un tiers de ses effectifs.  

L'aéroport de Lorient se tourne vers l'aviation privée

Après la fin des lignes avec Lyon et Paris, l’aéroport de Lorient se tourne vers l’aviation privée pour maintenir une continuité de service. L’agglomération vient de signer un accord avec deux sociétés d’avions d’affaires dont la plateforme de location brestoise OpenFly.  

La réduction drastique, voire la suppression de nombreuses lignes, impacte de plein fouet les aéroports régionaux dont la viabilité est progressivement compromise. Or, ces infrastructures tiennent un rôle essentiel dans la vitalité économique des territoires et sont indispensables à l’activité de nombreuses entreprises locales, indique un communiqué de la Chambre de Commerce et d’Industrie.    

Grâce à cet accord, les entreprises pourront ainsi se rendre à un coût négocié dans n’importe quelle ville en France et en Europe en vol direct. Deux appareils de 4 places maximum vont être mis à disposition.    

Concernant le volet financier, l’agglomération de Lorient participera au coût de la location de ces avions,, pour les entreprises dont le siège social est situé sur l’une des 25 communes de l’agglomération, et qui adhèrent à la plateforme OpenFly. Environ 30% du prix de l’heure de vol pourrait ainsi être pris en charge par la collectivité locale.    

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