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Chroniques du ciel. Corsair rachetée par Intro Aviation

Le groupe allemand Intro Aviation rachète Corsair à TUI et affiche ses nouvelles ambitions.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un Airbus A330 de Corsair au-dessus de Paris, le 13 novembre 2011. (MATHIEU GARCIA / CORSAIR / AFP)

Corsair repart sur de nouvelles bases avec un nouvel actionnaire. Prioritaire de TUI leader mondial du tourisme depuis 2002, la compagnie vient d’officialiser son rachat par le groupe allemand Intro Aviation, spécialisé dans la restructuration d’entreprises du secteur de l’aérien.

Un nouvel actionnaire et de nouvelles ambitions pour la compagnie basée à Orly

A partir de septembre 2020, elle abandonnera ses Boeing 747-400, l’avion à l’origine de sa croissance et de son succès au début des années 90. Pascal de Izaguirre, président-directeur général de Corsair :

"Nous allons sortir les 747-400 de notre flotte, trop gourmands en carburant. Le premier sortira en septembre 2020, les deux autres début 2021. Ils seront remplacés par des A330-900 (la version remotorisée de l'A330-300), dont la commande a été signée le 15 mars dernier avec une société de leasing."

TUI cherchait depuis longtemps à se désengager de Corsair

Il y a quatre ans, une première tentative de vente, au groupe Dubreuil, propriétaire d’Air Caraïbes et French Bee avait échoué in extremis. "Nous comptons sur l’expertise et la réactivité d’Intro Aviation qui possède désormais 53% du capital de Corsair. Un point important, les salariés de Corsair sont désormais actionnaires à hauteur de 20% et auront un représentant au conseil d’administration. TUI conserve encore 27% du capital. Mais un pré-accord avec Intro Aviation lui donne la possibilité de vendre sa participation au bout de trois ans, à un prix déjà fixé".

Corsair entend également poursuivre sa montée en gamme, avec plus de sièges en classes affaires et Premium Economy. Quant à son réseau, il sera renforcé sur ses lignes historiques, les Antilles et La Réunion, mais aussi sur Montréal, avant l’ouverture en juin, d’un Paris-Miami.

Quant à un appui de l’Etat au pavillon français, Pascal de Izaguirre, n’y compte pas au regard des résultats des assises du transport aérien. "On ne pouvait pas espérer pire", dit-il.  

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