C’est une chanson qui nous ressemble. Aya Nakamura, une colosse
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
Dans une partie du monde, Aya Nakamura restera à tout jamais la somptueuse femme arpentant la galerie Diane, du château de Fontainebleau, dans une robe fourreau dorée. Comme si le faste grand siècle de la monarchie française s'incarnait au XXIe siècle dans une apparence inattendue et pourtant conforme au mythe, comme une Marie-Antoinette noire dans une langue nouvelle. Ah, cette langue ! On a beaucoup entendu dire qu'Aya Nakamura ne parlait pas vraiment français. D'ailleurs, tenez, Pookie, quand elle dit "blablabla de la Pookie, ferme la porte, t'as la Pookie dans le sas", cela signifie qu'il faut faire attention à la pipelette qui s'approche.
Le mot "pookie" vient de poucave, mot de la langue rom qui désigne ce qu'on appelle en argot une balance. Alors, plutôt que dire pookie, donc, elle aurait pu dire pipelette. Mais ça, elle le dit aussi. Du français, de l'anglais, du verlan, de l'argot, du créole martiniquais et le sentiment que, contrairement à ce que dit Aya Nakamura, quand elle s'explique aux journalistes, ce n'est pas uniquement la langue des quartiers ou du moins pas plus que quand on croyait que Renaud chantait vraiment la langue des vrais loubards ou que Michel Audiard écrivait la langue des vrais truands...
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Aya Nakamura, Pookie, 2018
Aya Nakamura, Pookie, 2018
Fababy (feat. Aya Nakamura), Love d'un voyou, 2015
Fally Ipupa (feat. Aya Nakamura), Bad Boy, 2017
Aya Nakamura, Comportement, 2017
Aya Nakamura, Djadja, 2018
Aya Nakamura, Copines, 2018
Aya Nakamura, Jolie nana, 2020
Aya Nakamura, Baby, 2023
Aya Nakamura, Hypée, 2024
Aya Nakamura, Pookie, 2018
Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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