L'atelier de chaussettes et pulls en laine Missègle : "Une vraie fierté à faire quelque chose avec ses mains"

Lancée en 1983, la production de laine dans l'atelier Missègle, dans le Tarn, a explosé quelques années plus tard. L'entreprise réalise aujourd'hui 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et vend 400.000 paires de chaussettes par an.
Article rédigé par Victor Matet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Missègles, l'Atelier des fibres naturelles a fêté ses 40 ans en 2023. L'entreprise porte une vision écologique de l'industrie textile, elle est installée à Burlats dans le Tarn. (MISSEGLES)

Myriam Joly aime, dit-elle, "l'aventure". Celle dans laquelle elle s'est lancée en 1983, compte aujourd'hui 55 salariés, réalise 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en vendant 400 000 paires de chaussettes par an.

Il y a 40 ans, Myriam Joly est ingénieur agronome quand elle décide, tout juste sortie d'école à 26 ans, de commencer une production de laine qu'elle puisse vendre en direct sur les marchés. Installée près de Castres, dans le Tarn, la jeune femme choisit de faire venir des chèvres du Texas, de les tondre et elle s'adresse aux industriels du coin.

Miser sur la création 'Made in France'

Quand, en 2007, le fabricant de chaussettes voisin cesse son activité, Myriam Joly suit son intuition et récupère le commerce. Ses ventes s'envolent. "À une époque, rappelle-t-elle, où personne ne misait sur le textile français. Moi, je crois au contraire qu'il y a une vraie valeur et une vraie fierté à faire quelque chose avec ses mains." Même si aujourd'hui, 97% des chaussettes vendues en France viennent toujours d'Asie.

Des chaussettes qui durent plus longtemps

Fabriquer des chaussettes en France coûte forcément plus cher, jusqu'à 30 euros la paire. "Nos clients sont des gens qui ont conscience du coût réel des choses. Et si nos chaussettes coûtent plus cher, elles durent aussi beaucoup plus longtemps".

Le 'Made in France' n'est pas total, puisque la laine vient aussi de yaks de Mongolie, ou d'alpagas du Pérou. "Nous sommes totalement transparents, assume Myriam Joly. Qui défend des "achats responsables", avec par exemple le souci du "bien-être animal".

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