Un palais de Justice controversé
Les grues rouges se voient de loin. Gravas, de la poussière, du béton...
La justice est en marche, car le lieu, déssiné par l'architecte Renzo Piano, doit ouvrir ses portes en 2017.
Dans un pré-fabriqué, les représentants du monde judiciaire parisien, les élus, sont rassemblés autour de la Garde des Sceaux, et du maire de la capitale.
Toute une histoire.
Anne hidalgo pas peu fière de cet édifice "magnifique", dans "cette ville du 21ème siècle", "un batiment haut qui respecte le plan climat, "un batiment qui prouvera que la hauteur n'est pas l'ennemie de l'écologie".
Ce chantier, annoncé en 2009, lancé en 2014, a fait couler pas mal d'encre.
Les avocats ont dénoncé (certains continuent de la faire) ce déménagement de la justice du coeur de Paris vers un lieu estimé trop isolé.
Christiane Taubira a souligné aujourd'hui, pour la pose de la première pierre, "le panache" des hommes et femmes en robe noire, qui garderont sans doute de "l'amertume". Et même si la Garde des sceaux a mis à l'honneur les toits-terrasses, la sonorisation, l'environnement, le choix de la transparence (en l'occurence, les parois en verre), la ministre n'a pu occulter deux problemes cruciaux: l'allongement de la ligne de Métro 14 qui a deux ans de retard et le loyer à payer aux investisseurs privés chargés de gérer les lieux.
"27 ans de loyers, cela pèsera bien sur sur le budget de la justice ", a souligé Christiane Taubira. "J'aurais préféré une liberté totale de l'Etat sur ce palais de Justice...Mais de toute facon, dans 27 années, je ne serai pas là au bout ".
Et avec un très large sourire: "Je ne serai peut être pas là non plus pour le versement du premier loyer ".
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