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C'était comment ? Journée des droits des femmes : Sainte Pécresse...

La journée internationale des droits des Femmes, c’est demain 8 mars. Avec toujours le même menu: le harcèlement de rue, les différences salariales. Au conseil régional d’Ile-de-France, conférence de presse de Valérie Pécresse. Nathalie Bourrus y était.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, lors d'un meeting de François Fillon le 24 février.  (PATRICK KOVARIK / AFP)

C’était… à bout de bras.

À bout de ses petits bras de nouvelle patronne de la région, elle a tenté de faire oublier que les choses avancent lentement. "Bonjour… ah il n’y a qu’un seul homme", constate Valérie Pécresse, a peine arrivée dans la salle.

"La parité n’est pas du tout respectée", poursuit-elle. Face à nous, en effet : 5 femmes et 1 seul homme (Patrick Karam, qui souffre du dos, et parlera peu).

"Frédéric Péchenard n’est pas encore arrivé", constate-t-elle. Elle se lance.

6 demandes d'aides reçues pour des affaires de harcèlement 

"Je veux que la région soit exemplaire, c’est la raison pour laquelle j’ai nommé un délégué spécial, chargé de l’égalité Homme/Femme au sein du conseil régional." 

Le délégué est une déléguée. Une fois n’est pas coutume. Et elle s’occupe également d’une cellule anti-harcèlement. "La cellule fonctionne très très bien", affirme la dame en question. 

"En 6 mois, nous avons reçu 6 demandes d’aide, pour des affaires de harcèlement." "Parmi ces cas, 4 sont des cas très graves", ajoute-t-elle. Comme quoi, dès qu’on tend une main, les femmes s’en emparent et déballent tout.

"Autre nouveauté, poursuit Valérie Pécresse. Le lancement de tel travail, ça se fera, dans le cadre du déménagement du siège à Saint Ouen. Cela, afin que les femmes salariées à la Région, puissent équilibrer vie professionnelle et vie familiale."  Pas mal, le nouveau conseil régional Ile-de-France…

"Je m’y mettrais bien au télétravail moi aussi d’ailleurs", lance Valérie Pécresse, qui fait rire la salle. Une salle de femmes, donc, puisque toujours pas de Frédéric Péchenard à l’horizon.

"Les crèches aussi seront aidées pour les femmes qui travaillent en horaires décalées. Pour qu’elles n’aient pas à choisir entre leur métier et leur vie de mère." 

Alléluia ! Sainte Pécresse…

"Les crèches pourraient être près des gares, pourquoi pas, cela leur faciliterait la tache", insiste la vice-présidente chargée de la famille. Toujours pas de Frédéric Péchenard.

Dommage, me dis-je. Car à chaque fois qu’un homme manque à l’appel pour défendre les femmes, c’est une régression de plus.

Un système d'alerte anti-harcèlement 

"Nous lançons un système d’alerte anti harcèlement." La présidente de la région sort carrément son téléphone, et nous le fait passer. "Vous voyez, sur l’appli, il y aura une touche de plus, il suffira d’appuyer, pour prévenir", explique, pragmatique, Valérie Pecresse. "On ne peut laisser passer aucun harcèlement, même le plus petit qui soit", affirme-t-elle.

Il y en a un, qui est loin de nous avoir harcelé mardi matin. On ne va le citer de nouveau. En tout cas, il a loupé cette belle image de femmes, portant un peu trop de choses, à bout de bras.

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