Le meeting immersif de Jean-Luc Melenchon : gadget ou nouvelle forme de communication politique ?
Pourquoi faire appel aux sens plutôt qu'à la raison des militants dans un meeting politique ? Jean-Luc Mélenchon casse les codes.
Jean-Luc Mélenchon organise dimanche 16 janvier à Nantes un meeting "immersif". Après les hologrammes, le candidat de la France Insoumise propose donc un dispositif inédit. Une fois encore La France insoumise veut créer l'événement.
Clémentine Autain, députée LFI, dévoilait il y a quelques jours l'ambition de cette réunion immersive : "C'est un meeting immersif et olfactif, avec une technologie tout à fait innovante, singulière. Cela va nous permettre de ressentir des émotions et de nous projeter dans ce monde d'après que nous appelons de nos vœux. C'est très important qu'à cette étape de la campagne Jean-Luc Mélenchon puisse avoir une initiative originale et moderne, pour donner à voir quelle est sa vision."
Faut-il absolument innover en matière de communication politique ? Gadget ou efficacité ?
Gaspard Gantzer : Jean-Luc Mélenchon, qui est un "as" des meetings, qui les pratique déjà depuis de nombreuses années, décide cette fois de miser sur le sentiment, l'émotion, la perception du public. Soyons honnêtes, cela existe depuis longtemps, les orateurs des meetings ont travaillé sur la psychologie des foules, notamment tout au long du XXe siècle. Ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est qu'il y a une forme d'affaiblissement des idéologies politiques, des programmes et des projets politiques, et donc autour du meeting il faut inventer d'autres formes pour intéresser les médias et les militants.
Jean-Luc Mélenchon est-il le seul à innnover dans l'organisation de ses meetings ? Les autres candidats sont-ils en train de plancher sur des projets pour surprendre les militants ?
Gaspard Gantzer : Ce qui est certain dans cette campagne électorale, c'est que l'innovation va se faire sur les réseaux sociaux, sur toutes les plateformes existantes. Mais dans le cadre des meetings, certains vont quand même tenter de faire quelque changements : Valérie Pécresse d'un côté, Yannick Jadot d'un autre côté.
Ce qui est certain, c'est que l'innovation ne viendra pas du président de la République, qui va faire une campagne traditionnelle, de Marine le Pen non plus, qui décide de faire des petites réunions, des petits rassemblements politiques et pas d'Éric Zemmour qui mise plutôt sur le côté traditionnel des meetings politiques.
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