Les cagnottes de soutien, de solidarité se multiplient, mais attention aux arnaques
Si vous avez effectué un don sur un site frauduleux de cagnotte en ligne par exemple, vous pouvez déposer plainte auprès de la police, de la gendarmerie, ou du procureur de la République. Comment ne pas devenir victime de ces escroqueries, nombreuses ? Les précisions de Fanny Guinochet.
franceinfo : Ces cagnottes ne sont pas toutes fiables, comment s’y prendre pour savoir si ce ne sont pas des arnaques ?
Fanny Guinochet : Effectivement, les escroqueries se multiplient. Une des dernières fausses cagnottes par exemple, c’était pour soutenir la famille du petit Émile, l’enfant qui a disparu dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le procédé est toujours le même : jouer sur la corde sensible. Et c’est vrai que l’on peut se faire facilement piéger. Avec ces cagnottes en ligne, pas besoin d’envoyer un chèque, en quelques clics, le tour est joué. Et elles sont nombreuses ces cagnottes, Leetchi, Helloassoc, etc, donc avant de donner, vérifiez systématiquement que la cagnotte dispose d’agréments.
Car les plateformes qui mettent en place ces cagnottes doivent normalement procéder à des vérifications en amont, et être en mesure de le justifier auprès des autorités comme l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui surveille les banques et les assurances, mais aussi de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, la DGCCRF.
On regarde si ces cagnottes ont été labellisées en quelque sorte ?
Oui, c’est bien ça, et pour le savoir, vous allez sur le site de l’ORIAS, (Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance) sous tutelle de la direction générale du Trésor. C’est là que vous pourrez voir si le site Internet qui héberge votre cagnotte est autorisé, s’il est référencé, dans quel pays il est installé. D’ailleurs, si c’est en dehors de l’Europe, attention, ou s’il a une adresse bizarre, qui ne commence pas par 'https', alerte !
Méfiez-vous aussi des intermédiaires, qui jouent les démarcheurs, par exemple, des opérateurs qui font appel à votre générosité, parfois, ils copient des institutions connues, et ils vous invitent à donner en faisant directement un virement, ça doit vous mettre la puce à l’oreille.
Donc il faut chercher un maximum d’informations ?
Oui, plus vous aurez d’éléments sur la destination de vos dons, ou le porteur de projet, mieux c’est. Un petit détail : normalement, les plateformes doivent mettre en place un contrat type, et il doit y avoir un numéro de téléphone.
Et si malheureusement, vous vous rendez compte que vous avez été piégé, n’hésitez pas à porter plainte, et prenez contact avec votre banque au plus vite, pour éviter que vos coordonnées ne soient piratées.
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