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Une plateforme pour permettre aux salariés d'aider des étudiants en difficulté

La plateforme Dema1n.org. permet aux actifs de prendre sous leur aile un jeune qui a besoin de conseils et de réseau. Une proposition qui tombe à pic au moment où la crise sanitaire a fait apparaître une quête de sens chez les salariés.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 269 min
Photo d'illustration. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

Le mentorat ? Connaît pas. Moins de la moitié des Français ont entendu parler de cette formule toute simple qui consiste, pour un salarié, un indépendant ou un retraité à accompagner un étudiant. Quand on en explique le principe, 80% des personnes interrogées trouvent le mentorat utile. Ça tombe bien, une plateforme gratuite et ouverte à tous vient de se lancer pour démocratiser le mentorat : Dema1n.org. Objectif : créer 20 000 couples mentors-étudiants.

Pour débuter, il faut s'inscrire sur le site Dema1n.org et la plateforme vous propose un étudiant en fonction de vos compétences et de vos centres d'intérêt. L'engagement dure six mois, à raison d'une moyenne de trois heures de soutien par mois. "On a énormément de demandes et d'attentes autour de la recherche de stages, de techniques de recherche d'emploi, pour faire un CV, une lettre de motivation, mais aussi sur la découverte de métiers et sur l'accès à l'emploi", explique Benjamin Blavier, coprésident d'Article 1, l'association qui a lancé cette plateforme.

Des résultats impressionants

En première année de classe préparatoire, le taux de réussite augmente de 12% grâce au mentorat. Au niveau bac +5, la probabilité d'être en emploi six mois après la sortie des études augmente de 28%. Même le salaire d'embauche est meilleur : 15% de mieux pour les étudiants qui ont été suivis par un mentor.

Pour les salariés mentors, le mentorat répond parfaitement à la quête de sens et au besoin d'engagement qui se sont dégagés au cours de la crise sanitaire. "Ce qui est incroyable c'est de voir le nombre de messages que nous avons eu de la part d'entreprises et de salariés qui nous ont dit qu'ils voulaient être utiles, ajoute Benjamin Blavier. Donc, oui, c'est une réponse très concrète à l'envie d'engagement des salariés".

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