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Volontariat en entreprise : un nouveau coup de pouce pour que les jeunes partent travailler à l'étranger

C’est un nouveau coup de pouce pour l’emploi des jeunes, et surtout pour les jeunes des quartiers : un chèque de 5 000 euros va être attribué pour l’embauche en volontariat international en entreprise (VIE).

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Passager à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle (FRED DUGIT / MAXPPP)

L'aide au volontariat international en entreprise (VIE) s'élargit. Le VIE permet de donner une expérience internationale à un jeune de moins de 28 ans, en lui permettant de partir à l’étranger entre six mois et deux ans pour le compte d’une entreprise française, et pour l’entreprise de dynamiser sa présence sur les marchés étrangers. Ce chèque de 5 000 euros existait déjà, mais il peut désormais être attribué aux entreprises les plus petites, les PME et les entreprises de taille intermédiaire, qui embauchent en VIE un jeune issu des quartiers prioritaires de la ville ou qui est en formation courte.

Le gouvernement compte ainsi permettre à 3 000 jeunes de partir à l’étranger, mais il réfléchit à en augmenter encore le nombre ainsi que le montant du chèque. Franck Riester, le ministre du Commerce extérieur, voit dans cette mesure un moyen de "lever les barrières socio-économiques visibles et invisibles" et de "donner à tous la possibilité de l’international".

Le nombre de VIE en baisse avec la crise

Le dispositif a fait ses preuves. Le VIE vient tout juste d'avoir vingt ans. Il a permis à 100 000 jeunes de faire leurs premières armes à l'étranger. Avec des résultats excellents, puisque 92% des jeunes qui sont partis en VIE ont été embauchés en CDI à l'issue de leur mission, la plupart d'entre eux dans l'entreprise qu'ils ont aidée à exporter. Ce "chèque relance VIE" de 5 000 euros va couvrir de 10 à 15% de la rémunération du jeune, puisqu'il ne s'agit pas d'un stage ni de bénévolat, mais d'un véritable emploi.

Les départs de jeunes en volontariat international en entreprise ont été très ralentis par la crise. En 2019, on comptait 10 000 jeunes en VIE, contre 7 000 seulement en 2020. Et les premiers mois de cette année ne sont pas bons. L’objectif est de retrouver rapidement le niveau de 2019. Certains pays gros "consommateurs" de VIE, comme les États-Unis ou l'Australie, ont fermé leurs frontières. Mais les départs peuvent toujours se faire en Europe, en Asie et en Afrique. C'est la première fois depuis dix ans que le nombre de VIE est à la baisse. Certains secteurs s’en sortent mieux, comme le e-commerce et la logistique.

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