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Un nombre record d’entreprises britanniques se lancent dans une expérimentation de la semaine de quatre jours

Les Anglais sont sûrs de détenir un record : le nombre d’entreprises qui se lancent dans une expérimentation de la semaine de quatre jours. Une formule qui, décidément, fait des émules.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des piétons sur le pont Westminster vers le Parlement à Londres (Grande-Bretagne). (DANIEL LEAL / AFP)

C’est le quotidien britannique The Guardian qui l’annonce : la Grande-Bretagne va lancer la plus grande expérience grandeur nature de passage à la semaine de quatre jours jamais tentée. Soixante entreprises rassemblant plus de 3 000 salariés vont travailler un jour de moins par semaine et toucher le même salaire entre les mois de juin et de décembre. La chose va être suivie de près pour en mesurer les conséquences : pas moins de trois universités – Oxford, Cambridge et le Boston college, aux États-Unis – vont veiller au grain et mesurer gains de productivité, bien être, absentéisme et toutes les conséquences de ce changement.

On trouve aussi bien la Royal society of biology, la société royale de biologie, à Londres qu’une boutique de fish and chips à Norfolk ainsi qu’une brasserie, également londonienne. Pour certaines entreprises, comme la Royal society of biology, la décision de prendre part à l’expérimentation vise à répondre à des problèmes de recrutement, que son patron qualifie "d’incroyablement concurrentiels""Il s’agit pour nous, dit-il, d’être un bon employeur, innovant, de façon à attirer et à retenir nos employés". Pour l’un des initiateurs de l’expérience, tout a débuté avec la crise sanitaire, qui a définitivement remis en cause le schéma de la semaine de travail de cinq jours, de 9 heures du matin à 17 heures.  "On privilégie désormais la qualité du travail, et plus la quantité d’heures", dit-il.

L'Espagne tente l'expérience

La Grande-Bretagne n’est pas la seule à se lancer dans une telle voie. Depuis l’automne dernier, dans la région de Valence, l’Espagne finance l’expérimentation de la "semaine courte" dans 200 entreprises, avec l’idée de l’étendre à tout le pays. L’Islande avait tenté l’expérience aussi, dans un programme qui avait concerné plus de 2 500 fonctionnaires.

En France, il y a un intérêt pour le sujet : 61% des salariés et 54% des DRH seraient prêts à passer à la semaine de quatre jours, selon un sondage mené par l’Observatoire des rythmes de travail. Dans les entreprises qui l’ont adoptée, on note une nette baisse de l’absentéisme et une augmentation de la productivité. Mais surtout une bien plus grande facilité à embaucher. Ce qui pourrait bien être un argument décisif pour tester les quatre jours.

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