Téléphone, chat, webcam : les dernières tendances des entretiens de recrutements
Dans quelques jours va se tenir le plus grand salon pour l’emploi des personnes handicapées
Handi2day regroupe quarante mille candidats et une soixantaine d’entreprises, représentées par sept cent cinquante recruteurs. Comment faire tenir tout ce monde là dans une grande halle ou sous un même chapiteau sans que l’exercice tourne au supplice pour les candidats et pour les entreprises ? Réponse : grâce aux nouvelles technologies.
Handi2day n’est pas un salon en vrai, avec ses files d’attentes, ses températures caniculaires et ses frustrations. Non, il s’agit d’un salon en ligne. Il ouvrira ses portes virtuelles du 28 au 31 octobre, mais vous n’avez que jusqu’à ce vendredi pour vous y inscrire.
Un salon de recrutement virtuel, comment ça marche ?
On s’inscrit sur internet. On complète son profil et ses souhaits. Et c’est la plateforme qui sélectionne pour vous les offres qui vous correspondent. Au passage ça évite de postuler dans les boites où vous n’avez aucune chance. Vous cliquez sur les annonces qui vous intéressent. Les recruteurs sont alertés et ils vous proposent un rendez-vous à une plage horaire qui vous convient.
L’entretien a lieu uniquement par téléphone ou par tchat : dans le cadre d’un salon pour personnes handicapées, la messagerie électronique permet de surmonter certaines difficultés.
Résultat de cette méthode maintenant éprouvée depuis huit ans : un tiers des candidats poursuivent le processus de recrutement, c’est à dire que la conversation avec le recruteur débouche sur un vrai entretien en face à face.
Au final, on n’est certes pas sûr d’être embauché, mais on s’est épargné des déplacements et on a pu avancer dans le processus de recrutement.
Le système marche si bien que Pôle Emploi l’a adopté
Il organise désormais des salons d’emploi virtuels. Le dernier a eu lieu la semaine dernière. Le principe était le même : on identifiait les offres sur internet, on postulait en ligne et on était recontacté pour passer un entretien. La rencontre se faisait sur rendez-vous et elle pouvait se dérouler par téléphone, par tchat ou bien par webcam, à la carte.
L’intérêt de la formule, c’est notamment que le candidat peut choisir l’endroit et le moment qui l’arrangent. On s’évite du stress, on est chez soi, dans un endroit calme. La méthode ne remplace pas le vrai entretien de recrutement, qui ne disparaîtra jamais. Mais elle ajoute un niveau de communication entre le candidat et le recruteur. Elle donne un coup de vieux au CV et à la lettre de motivation, avec ses sempiternelles formules toutes faites. Qu’elle soit née dans le monde du recrutement des personnes handicapées la rend encore plus sympathique.
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