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Spectacle de Noël, chèques cadeaux : les CE entretiennent les traditions

Si vous avez un comité d'entreprise, vous êtes peut-être invité à un spectacle de Noël, vous avez été retirer des jouets pour les enfants au CE, et dans quelques jours, la cantine va sortir son menu de fêtes. La crise ne semble pas avoir fait mincir les budgets de Noël.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le menu de Noël à la cantine, souvent offert par la société de restauration © maxppp)

Crise ou pas crise, il y a des traditions qui perdurent. Celle des grandes fêtes et des petits cadeaux offerts par le comité d'entreprise en fin d'année en font partie. 85% des CE font quelque chose à l'occasion des fêtes, selon le spécialiste Salons CE, qui met en relation comités d'entreprises et fournisseurs.

Parmi ces actions, il y a, a minima , le menu de Noël dans les restaurants d'entreprise. La loi dit que c'est le CE qui se charge de la cantine. Un comité d'entreprise obligatoire dans les sociétés de plus de 50 salariés et qui peut recevoir comme dotation entre 1% et 3% de la masse salariale.

La plupart du temps, le repas amélioré de Noël est en fait un cadeau de la société à laquelle la restauration est concédée. Un geste commercial. Et s'il faut compléter, le CE peut mettre la main à la poche, ou bien les salariés eux-mêmes... pour avoir de la langouste à la place du surimi.

Des chèques cadeaux à la place des colis

Si la tradition du repas de Noël est solide, il y a des choses qui changent dans les entreprises au moment des fêtes. Jacques Lambert, de Salons CE, a vu par exemple l'invasion des chèques cadeaux et autres bons d'achat. Il y a vingt cinq ans, quand il a commencé, 80% des comités d'entreprises qui faisaient un geste offraient un colis alimentaire. Les salariés recevaient du foie gras, du champagne, des produits de luxe, qu'ils ne pouvaient pas s'offrir le reste de l'année. Aujourd'hui, avec la démocratisation de certains aliments, et surtout les interdits alimentaires liés à certaines religions ou à certains régimes, le colis n'a plus la cote. Il a été largement supplanté par le chèque cadeau. Des bons d'achat que l'on peut dépenser comme on veut et où l'on veut, et qui répondent à une logique plus individualiste.

Ces bons d'achat sont très attendus. Ils ne peuvent pas dépasser une valeur de 150 euros. Un bonus qui représente plus de 10% du salaire mensuel pour une personne au Smic.

Restent les arbres de Noël, les spectacles organisés par le comité d'entreprise. Certains grands cirques comme Arlette Gruss, Pinder ou Bouglione font jusqu'à 40% de leur chiffre d'affaires annuel grâce aux CE. Souvent attaqués sur leur budget, les comités d'entreprise assurent du reste qu'ils sont parmi les premiers soutiens du spectacle vivant.

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