Jacques Froissant, chasseur de tête lui-même, a adapté en français cet ouvrage "Guerilla marketing pour trouver un emploi" aux éditions Diateino. Il répond aux questions de Philippe Duport.Faut-il parler anglais pour prendre des décisions plus rationnelles ?Parler anglais au travail, c'est souvent une source de stress. On en a parlé dans cette même chronique : près d'un cadre sur deux qui doit travailler en anglais trouve ça fatiguant et stressant.Eh bien, tout n'est pas aussi noir et utiliser une langue étrangère au travail présenterait même de sacrés avantages. C'est le magazine américain Wired qui sort cette information : l'université de Chicago a prouvé que quand on réfléchit dans une autre langue, on pense d'une manière plus rationnelle et on écoute moins ses croyances.Un exemple : la plupart des gens, face à un problème, sont mus par la peur de perdre. On préfère par exemple éviter de petites pertes immédiates... même si on peut gagner beaucoup plus tard. C'est pour ça par exemple qu'on hésite à se séparer une vieille voiture, dont l'entretien coûte pourtant très cher. On préfère ne pas perdre ce qu'on a, même si s'en séparer pourrait permettre de faire beaucoup d'économies.Plusieurs centaines de cobayes ont été soumis par les chercheurs à ce genre de choix. Et ce en plusieurs langues. Résultat : quand on les oblige à réfléchir dans une langue qui n'est pas la leur, ils prennent la décision la plus rationnelle. Le magazine conclut que dans le travail, ou bien dès qu'il s'agit d'argent, on aurait tout avantage à penser dans une langue qui n'est pas la sienne.
Jacques Froissant, chasseur de tête lui-même, a adapté en français cet ouvrage "Guerilla marketing pour trouver un emploi" aux éditions Diateino. Il répond aux questions de Philippe Duport.
Faut-il parler anglais pour prendre des décisions plus rationnelles ?
Parler anglais au travail, c'est souvent une source de stress. On en a parlé dans cette même chronique : près d'un cadre sur deux qui doit travailler en anglais trouve ça fatiguant et stressant.
Eh bien, tout n'est pas aussi noir et utiliser une langue étrangère au travail présenterait même de sacrés avantages. C'est le magazine américain Wired qui sort cette information : l'université de Chicago a prouvé que quand on réfléchit dans une autre langue, on pense d'une manière plus rationnelle et on écoute moins ses croyances.
Un exemple : la plupart des gens, face à un problème, sont mus par la peur de perdre. On préfère par exemple éviter de petites pertes immédiates... même si on peut gagner beaucoup plus tard. C'est pour ça par exemple qu'on hésite à se séparer une vieille voiture, dont l'entretien coûte pourtant très cher. On préfère ne pas perdre ce qu'on a, même si s'en séparer pourrait permettre de faire beaucoup d'économies.
Plusieurs centaines de cobayes ont été soumis par les chercheurs à ce genre de choix. Et ce en plusieurs langues. Résultat : quand on les oblige à réfléchir dans une langue qui n'est pas la leur, ils prennent la décision la plus rationnelle. Le magazine conclut que dans le travail, ou bien dès qu'il s'agit d'argent, on aurait tout avantage à penser dans une langue qui n'est pas la sienne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.