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Qu’est-ce que les jeunes attendent de l’entreprise ?

Depuis trois ans, la Fondation Jean-Jaurès et la Macif mesurent l’évolution du rapport au travail des jeunes. Ce qui monte en puissance, cette année, c’est le désir d’une entreprise plus engagée.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Dans les demandes des jeunes sur le rapport au travail, le thème qui progresse, c'est la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes, la lutte contre le racisme et les discriminations. (Illustration) (CARBONERO STOCK / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Depuis trois ans, la Fondation Jean-Jaurès et la Macif mesurent l’évolution du rapport au travail des jeunes. Ce qui monte en puissance, cette année, c’est le désir d’une entreprise plus engagée. 

Quand on demande aux 18-24 ans (en emploi, étudiants…) quel est le rôle principal d’une entreprise, la première réponse, c’est toujours "créer des emplois". Mais ils sont de plus en plus nombreux, 41% précisément, à dire qu’elle doit être utile pour la société.  

Alors utile comment ? Elle doit d’abord s’engager pour l’environnement. Cette priorité n’a pas changé depuis trois ans. Mais l’autre thème qui progresse, c’est la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes, la lutte contre le racisme et les discriminations. Et la défense du pouvoir d’achat.  

Pas de greenwashing

Les jeunes veulent que les entreprises soient sincères, et la meilleure preuve à leurs yeux, c’est qu’elles refusent de travailler avec un fournisseur qui ne respecte pas cet engagement. Les prises de position et les déclarations dans les médias, ils n’y croient pas. Les valeurs prônées par l’entreprise, les 18-24 ans veulent les retrouver dans leur quotidien du travail. Il ne doit pas y avoir un fossé entre ce qui est dit à l’extérieur, et ce qui est fait à l’intérieur.  

Quelle est l’entreprise idéale ?

La moitié rêve de rejoindre une entreprise française et plutôt locale, proche de la mer, de la montagne ou à la campagne. L’attrait pour les sociétés du CAC 40 continue de dégringoler. Les entreprises étrangères n’ont pas spécialement la côte. Principales attentes : un métier bien payé, utile, intéressant, mais qui laisse du temps libre pour leur vie perso. Avoir un poste à responsabilité ou qui permet de voyager n’est pas une priorité. Et petit paradoxe : l’idée d’exercer un travail, en lien avec leurs valeurs, n’arrive qu’en neuvième position, alors qu’ils demandent à l’entreprise de s’engager socialement.  

Un grand désir de stabilité

Ils veulent changer de métier, mais plutôt dans la même entreprise. 70% ont déjà un projet immobilier, plus de la moitié un projet familial. Ils pensent à l’épargne. Les 18-24 ans, qui ont été percutés de plein fouet par le confinement et la crise sanitaire, sont prudents. "Ils revendiquent une liberté individuelle mais dans un cocon. Avec un idéal collectif porté par l’entreprise", résume Alban Gonord, le coordinateur de l’étude à la Macif.  

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