Pour innover, supprimez les managers
L’entreprise sans chef, elle existe. Il y en a même de plus en plus ! Une chaîne de magasins bio, Scarabée Biocoop, vient de passer à ce que l’on appelle l’holacratie. Elle rejoint une douzaine de pionniers en France, et une centaine dans le monde.
N’allez pas croire que ce système est réservé qu’à quelques start ups un peu allumées. Danone et Castorama sont en train de le tester. Rien que ça.
Pour commencer, on définit toutes les tâches à accomplir dans l’entreprise. Puis on attribue ces "rôles" à des salariés, dont ils sont totalement responsable, sans hiérarchie ni contrôle.
Les managers prennent eux aussi en charge des rôles. Mais ils doivent surtout s’assurer que chacun peut exercer pleinement son rôle. En revanche, ils perdent leur titre et leur pouvoir.
L’holacratie, c’est tout sauf l’anarchie
Les problèmes rencontrés sont débattus au cours de réunions régulières. Chacun est invité à prendre la parole sur les "tensions" qu’il rencontre. Résultat : une spectaculaire libération de la parole et des innovations en rafale.
L’holacratie, c’est tout sauf l’anarchie. Pour s’y engager, il faut adopter une "constitution". Quelques cabinets de conseil en organisation, comme IGI en France, guident les entreprises dans cette démarche.
Alors on n’en est pas au mouvement de masse, mais plutôt à celui du "signal faible". Mais quand on voit les ravages que cause l’organisation classique du travail, celle héritée de Taylor, le stress et la démotivation, ça vaut peut-être le coup de se pencher - sans ricaner - sur cette nouvelle organisation du travail.
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