Licenciée, l'ancienne comptable gagne désormais sa vie comme vendeuse à domicile
Tout a commencé par un licenciement. "Une grande claque". Quand on lui annonce qu'on va prendre à sa place "une petite main", Marie-Pascale Dalle ne comprend pas ce qu'elle a fait de mal. Elle est divorcée, quatre enfants, elle approche de la cinquantaine. Un emprunt sur les bras. Elle accepte le petit chèque d'une rupture conventionnelle. Juste de quoi couvrir le délai de carence de Pôle Emploi.
Quelques mois avant la crise, Marie-Pascale avait déjà commencé à s'intéresser à la vente à domicile. Sa voisine la pratique depuis dix ans.
Marie-Pascale s'investit dans la vente de lingerie à domicile et rejoint le réseau Charlott' Lingerie. Comme plus de 400.000 vendeurs à domicile indépendants. Cinq fois plus qu'il y a vingt ans.
En France, que l'on vende la lingerie fine, des ustensiles de cuisine ou des cosmétiques, ce qui marche, ce sont les ventes "par réunion". C'est la formule introduite dans les années 60 par l'américain Tupperware.
Deuis quatre ans, Marie-Pascale s'y consacre complètement. Elle a même recruté sept vendeuses. La semaine prochaine, elle organise un "job dating" à bord d'un minibus autour de Lille pour recruter encore.
La fédération de la vente directe assure qu'il y a moyen de créer 200.000 emplois de vendeurs à domicile indépendants (VDI), un statut créé en 1993, d'ici 2020. A 95%. les VDI sont des femmes.
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