Les seniors sont ceux qui paient le plus lourd tribut au chômage
Pierre Lomingou n'a que cinquante et un an. Son métier, c'est boulanger. Il a toujours enchaîné les petits contrats, les CDD.Dans la boulangerie ou même à l'usine, dans l'industrie automobile. Sauf que, la cinquantaine arrivant, il a envie de plus de stabilité, mais les offres se font plus rares. Il ne se voit pas comme un senior. C'est le monde du travail qui se charge de l'informer de son nouveau statut.
Petit à petit, Pierre s'éloigne du monde du travail. C'est là qu'il rencontre l'association Solidarités nouvelles face au chômage. Mille quatre cents bénévoles partout en France, trois mille donateurs, l'association aide les seniors à refaire leur CV, à prendre conscience de leurs compétences. Mais surtout, elle a inventé un dispositif : elle fait embaucher un chômeur senior dans une autre association, qui a besoin d'un salarié mais qui ne peut pas se le payer. Un accord "gagnant-gagnant" : le senior retrouve une vraie activité, payé au smic, et l'association profite des compétences de quelqu'un qui a "de la bouteille".
Cet "emploi solidaire" a permis à Pierre Lomingou, boulanger, de devenir logisticien à l'épicerie solidaire "La passerelle", à Blois. Il s'occupe de l'approvisionnement et de la gestion des produits alimentaires.
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