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Les salariés se croient (à tort) protégés contre les attaques informatiques

On se croit protégé des pirates informatiques au travail, mais c'est faux : les attaques contre les entreprises ont plus que doublé en un an. Et des sanctions peuvent tomber sur les salariés qui prennent des risques.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (D'après une étude de Cap Gemini, 90% des entreprises ont déjà vu leurs données informatiques piratées © MaxPPP)

Viré pour avoir cliqué sur le mauvais lien. Licencié pour être à l'origine d'un vol des données de l'entreprise. C'est ce qui pourra arriver aux salariés qui ne font pas assez attention à la sécurité informatique dans l'entreprise.

La société de services informatique Cap Gemini met en place un "code de la route informatique" à l'attention de ses salariés : 68 règles de conduite que ses salariés devront observer. Des consignes qui sont intégrées au contrat de travail. Et qui pourront entraîner des fautes graves en cas de manquement.

Il faut dire que la même société vient de publier une enquête qui a de quoi inquiéter : 85% des salariés s'estiment "bien protégés" contre les attaques informatiques et les hackeurs. Confiants, ils ne sont qu'un tiers à penser que leur boîte a déjà fait l'objet d'une attaque. Alors qu'en réalité, rappelle Cap Gemini, plus de 90% des entreprises françaises ont déjà subi une attaque informatique. Le nombre de ces attaques a plus que doublé entre 2013 et 2014. Mais les boîtes préfèrent n'en parler à personne, pas même à leurs salariés, qui relâchent leur attention.

Des salariés qui "mordent" très souvent aux attaques de "fishing", ces mails que l'on reçoit et qui vous demande de changer votre mot de passe. Selon Cap Gemini, ces arnaques toutes simples représentent 80% des attaques réussies contre les entreprises. Ce phénomène porte un nom : le PEBCAK (the problem is between the chair and the keyboard), un acronyme anglo-saxon qui dit qu'en matière de sécurité informatique, le problème se situe entre la chaise et le clavier. Soit au niveau du salarié lui-même.

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