Les nouvelles règles du travail à temps partiel
C'est l'une des nouveautés de la rentrée, elle concerne plus de 4 millions de salariés en France, tous ceux qui travaillent à temps partiel.
Il y en a de plus en plus de ces salariés dont les emplois du temps sont mités, deux heures par ci, trois heures par là, avec des transports interminables. Des temps partiels "subis", faute de mieux. Et c'est pour améliorer la situation de ces salariés - il y en a donc 4.200.000, selon l'Insee, c'est une personne sur cinq - que s'applique depuis le 1er janvier une loi... qui garantit un minimum de 24 heures de travail dans la semaine.
Il y a pas mal de dérogations à cette loi, et la première d'entre elle, elle concerne justement les particuliers. On ne va pas imposer à des familles d'employer une femme de ménage 24 heures dans la semaine. Donc première dérogation : les particuliers employeurs, pas concernés par cette loi.
Autre catégorie exclue : les étudiants. Ils pourront continuer à faire des petits boulots pour financer leurs études. La loi ne s'applique pas aux étudiants de moins de 26 ans.
A l'inverse, on n'est évidemment pas "obligé" de travailler au minimum 24 heures ! On peut demander expressement à travailler moins de 24 heures par semaine... mais c'est un point qui provoque déjà un début de polémique chez certains syndicats. Comme la CGT, qui n'a pas signé ce texte, selon laquelle les employeurs pourraient forcer la main à leurs candidats pour leur faire rédiger ce type de demande.
Pour bénéficier automatiquement de cette nouvelle loi et se voir proposer 24 hebdomadaires, il faut avoir été embauché depuis le 1er janvier 2014, explique Nicolas Raymond, responsable de la rédaction sociale du groupe Revue Fiduciaire. Les salariés à temps partiel en cours de contrat devront attendre le 1er janvier 2016 pour voir la mesure s'appliquer automatiquement. Toutefois, on peut demander dès maintenant à son employeur à bénéficier de la mesure ; il peut toutefois refuser au motif que l'activité économique n'est pas suffisante.
Enfin, la loi comporte un volet destiné à éviter les emplois du temps "à trous" : la loi dit que quand on s'affranchit de l'obligation des 24 heures par semaine, alors l'employeur doit regrouper les heures par journée ou demi-journée complètes.
A peine appliqué, le texte est déjà critiqué. La CGPME, les petites et moyennes entreprises, notamment, affirme qu'il faut s'attendre à une baisse importante du nombre d'embauches à temps partiel.
Un calendrier pour rendre les métiers de l'industrie plus "sexys"
Des ouvriers qui posent nus devant leur machine, en train de souder, tourner, fraiser... Et si : tout ça, c'est pour la bonne cause : pour faire sourire et changer l'image des métiers de l'industrie. Ce sont douze entreprises de Cholet, dans le Maine-et-Loire, qui ont réalisé ce calendrier du genre "Dieux du stade". Alors ils n'ont pas la musculature des joueurs de rugby, mais l'important n'est pas là : toutes ces entreprises ont eu un mal fou à embaucher les chaudronniers, les fraiseurs, les méthaniers dont elles avaient besoin. Dans les six ans qui viennent, la métallurgie devra recruter au moins 115.000 personnes. Et elle s'inquiète de voir les jeunes se détourner de ces métiers. Il y a urgence, il faut rendre ces métiers plus "sexys". C'est assez réussi.
Un salon pour les jeunes attirés par le BTP
Le BTP continue de recruter, notamment des ingénieurs. Si vous voulez faire carrière dans ces métiers, il faut aller au forum ETP. C'est demain à la porte de Versailles à Paris. On attend 150 entreprises. Pour les jeunes en mal d'orientation, il y a peut-être des idées de métier à glaner, voire des stages à décrocher. Et c'est gratuit.
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